Prière

[Bon j'arrivais pas à dormir, alors j'attaque le premier post rp du forum ! Ce topic donnera un supplément de contexte sur l'Ordre des Templiers. Attention ! Priorité à Gaby pour le moment...Merci]

Ainsi en cet année de grâce 2020 de l'ère du Christ, c'est vêtu de son long manteau du cuir noir que l'impitoyable Légat de Dieu se rendit dans la maison du Seigneur afin d'y chercher le réconfort et la rédemption pour le meurtre de 23 hérétiques avec ses frères. Le Frère Chapelain de l'Ordre l'avait déjà entendu en confession, mais le maître du Temple aimait se recueillir et méditer dans la paix et sans intermédiaire, avec seulement Dieu comme interlocuteur.

Se rendre jusqu'à la Cathédrale n'avait pas posé de problème particulier, une petite pluie fine avec un léger vent troublait la tranquillité de la nuit. Christopher arriva devant l'édifice. Sa puissance allure, sa silhouette imposante et sa majesté troublante faisaient écho dans le cœur. La main de l'homme savait façonner de belles choses pour la gloire de Dieu. L'espace d'un instant, le templier se prit à admirer la grandeur de cette démonstration de la capacité de créer, lui qui n'avait que celle de détruire... Ce moment d'égarement lui passa vite : Les choses étaient telles que Dieu les avaient désirées, et par sa capacité détruire les abominations de l'enfer, il ferait un jour un monde qui en serait dépourvu. C'était son destin. Et nul chose ne pourrait jamais l'en détourner...

La main du maître se posa sur la porte en bois et l'ouvrit. Il pris de l'eau bénite et se signa, puis s'avança jusqu'à l'autel. Le bruit de ses sombre bottes métalliques et humides raisonnait sur le sol. L'endroit semblait désert, et cela ne le dérangeait pas le moins du monde, bien au contraire... De chaque côté de la nef, tombait des tentures blanches frappées d'une croix noire. Christopher ne put s'empêcher de remarquer un point communs avec l'ordre de la Maison de sainte Marie des Teutoniques, duquel sa famille, celle dont il cachait sans cesse le mystérieux nom, était membre dans les plus vieilles branches de sa généalogie. Ce vieil ordre avait été supprimée par Hitler en 1938 durant l'Anschluss puis avait été récupéré officieusement par l'Ordre du Temple... Toutefois, il ne voyait pas très bien pourquoi avoir glissé insidieusement ce symbole d'un ordre de chevalerie allemand dans une cathédrale russe. C'était sans doute une machination du Saint Siege pour signifier à son ordre que ce n'était pas parce qu'il avait aujourd'hui la recherche exclusive de la Boite de Pandore dans l'Église Catholique et même chrétienne qu'ils devaient se sentir le monopole de la foi... Cela Herr Ratzinger, le pape Benoit XVI, lui avait bien précisé dans leur entrevue quelques années plus tôt...

Chassant ces vilains souvenirs, il ne fut pas très long de parvenir jusqu'à l'autel. Il s'agenouilla devant et sortit la croix d'or blanc et d'argent qui pendait à son cou avant de commencer à prier à voix haute. Il pouvait après tout, il n'y avait personne !

- "Là où est la haine, que je mette l’amour. Là où est l’offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l’union. Là où est l’erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l’espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie. Fais nous entendre ta voix qui redresse quand nous ployons sous le poids du malheur, et ouvre l’horizon de ta tendresse si crainte et peur font dériver nos cœurs.
Mon Dieu, donne moi la Sérénité d'accepter les choses que je ne puis changer, le Courage de changer les choses que je peux et la Sagesse d'en connaître la différence. Ainsi soit-il..."

Christopher ne prononça pas sa confession, mais la pensa bien distinctement pour que Dieu puisse facilement lire en lui. Les pensées malades du templier cinglé, si Dieu existait, devait en réalité le chagriner.

*J'implore le pardon. Aujourd'hui Seigneur, j'ai tué les infidèles comme l'exige les commandements de mon Ordre. C'était des jeunes adolescents sataniques et sodomites, s'appelant eux-même 'sorciers'. Tu l'as surement remarqué. Je les ai tranché en deux de ma lame tronçonneuse ! C'était magnifique. Chaque goutte de leur sang était une once de gloire ajoutée à la tienne. Merci de m'avoir aidé, oh tout puissant monarque des anges. Je te dédie cette nouvelle victoire qui sans ton appui aurait sans doute été impossible. J'ai joyeusement éviscéré 11 de ces chiens à moi seul, j'ai laissé la majeure partie de la gloire au groupe qui m'accompagnait, comme Jésus ton fils qui enseigne le partage et la charité dans les mauvais, comme dans les bons jours. Un de mes frères a perdu un bras... Accorde lui de s'en sortir en ton nom. Il ne sera pas rejeté de l'Ordre, je t'en fais le serm...*

Un bruit interrompit la prière du maître du Temple. Ce n'était pas un bruit très fort, mais l'ouïe améliorée du templier en perçu l'écho. Il y avait quelqu'un d'autre dans ces lieux. Il ne craignait rien, les lieux saints de la sorte étaient déclarés neutres dans la guerre entre serviteurs de Dieu et enfants du Diable... Mais si c'était un tiers au conflit, il y avait un risque. Dans le doute, il choisit de rester sur place et de continuer dans son mutisme. De toute manière le cas échéant, il avait sa lame tronçonneuse dissimulée sous son manteau. Si c'était une présence hostile, il pourrait se défendre et l'on verrait alors ce que le surnom "Le Glas de fer noir" qualifiait...

[Merci mon p'tit chou. Tes un amours.]

[i]La ville semblait déserte ce soir ou bien était ce Gabrielle qui était dans l'une de ses périodes de lassitude, un peux des deux surement, mais cela ne durait pas. La vampire parcourait le rue de la ville chevauchant l'une de ses motos préféré. Une vielle Harley king road. Une bonne grosse moto qui, grâce à l'argent de la vampire et un bon mécanicien, en avait autant sous le siège que le haut de gamme des motos sportives japonaise. Sans trop savoir pourquoi, elle s'arrêta devant la Cathédrale sainte-Basile. C'était un édifice magnifique construit pour la grâce de dieu. La grâce de dieu, Gabrielle ne put retenir un sourire sardonique. Cela l'étonnait toujours que les hommes, ces créatures faibles et impuissantes puissent mettre autant de talents sur un sujet religieux. Quoi qu'il en dise, l'humain avait besoin de croyance. A l'époque de sa naissance, la croyance en dieu était remplacé doucement par celle de la philosophie, mais dieu était revenu, comme une mauvaise herbe qu'on ne pouvait que temporairement faire disparaître.

Elle retira son casque avant de pousser les portes pour rentrer à l'intérieur de la Cathédrale. Le silence l'entoura dès qu'elle avait fait deux pas à l'intérieur de la bâtisse et lorsqu'elle rechercha les portes, c'est comme si elle avait été coupé du monde extérieur, transporté à une autre époque. Cette sensation lui rappelait un peu le couvent, avec l'impression d'être enfermé à vie en moins. Avant de se signer à l'entrée, Gabrielle retira ses gants qu'elle posa avec son casque prêt de la porte, puis ouvrit sa veste cuir pour dévoiler un débardeur qui moulais ses formes.Gabrielle s'avança dans la nef, allant vers l'autel en prenant son temps pour admirer, les vitraux, les tentures. Les croix, Gabrielle aimait beaucoup cette objet. D'une géométrie de base simple l'homme les rendant uniques par ses ornement ou la matière qui avait servit à la fabriquer. Elle avait une nette préférence pour celle qui avait l'une des branches bien longue. Cela permettait de s'occuper et puis l'expression d'horreur des hommes lorsqu'ils essayaient de la repousser avec leurs petits morceaux de bois, d'argent ou d'or avaient le don de l'exciter. Le cuir de son pantalon crissait à chacun de ses pas et le bruit de ses talons résonnaient dans la cathédrale.

La lune, filtrant à travers les vitraux semblait faire luire la peaux de Gabrielle. Celle ci était blanche, pourtant elle avait manger, une mère de famille qui était en train de se saouler dans un bars après qu'elle soit partie de chez elle en claquant la porte, laissant 6 enfants dont le plus âgé avait 16 ans. Elle avait beaucoup pleuré lorsqu'elle avait sentie la mort venir la prendre et ses pauvres enfants tous seuls. Gabrielle avait bien masqué le cadavre, l'ayant jeté dans la moskova, pour être sur que les recherches prennent du temps. Rien que d'imaginer l'angoisse des enfants, lui donnait des frissons de plaisir. La lumière d'une bougie accrocha une seconde les crocs de Gabrielle lorsqu'elle sourit.

La vampire s'agenouilla devant l'autel, prêt de l'homme qui était présent. Elle complètement folle? Oui, mais elle ne risquait rien. On n'avait pas autorisé les combats dans la cathédrale et puis aucun homme ayant la foi accepterait de se battre dans une église. Cela arrangeait parfaitement Gabrielle car le combat n'était pas vraiment son truc. Elle tiendrait le coup face à des humains moyennement entrainé, mais face au grand maitre du temple, elle ne pouvait compter que sur sa vitesse. Doucement dans un murmure, elle commençant à prier.

« Confiteor Deo omnipotenti, beatae Mariae semper Virgini, beato Michaeli Archangelo, beato Joannni Baptistae, sanctis apostolis Petro et Paulo, omnibus Sanctis et tibi Pater, quia peccavi nimis cogitatione, verbo et opere, mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa.
Ideo precor beatam Mariam semper Virginem, beatum Michaelem Archangelum, beatum Joanem Baptistam. Sanctos apostolos Petrum et Paulum, omnes Sanctos et Te Pater, orare pro me ad Dominum Deum nostrum.
Misereatur nostri omnipotens Deus, et dimissis peccatis nostris, perducat nos ad vitam aeternam. Amen
Indulgentiam, absolutionem et remissionem, peccatorum nostrorum, tribuat nobis omnipotens, et misericors Dominus. Amen »

Un réflexe, un véritable acte de contrition ou juste une provocation. Non ce n'était pas un acte de contrition. Gabrielle adorait sa vie de Vampire et tant pis si l'enfer lui était destiné après, elle aurait prit son pied dans la vie. Sans compter que cette enfer promis n'existait peut être pas. Tout cela n'était peut être qu'une mascarade inventé par l'église. Elle penchait plus pour cette théorie.

« Alors vous aussi êtes venu vous confesser cher Christopher? » Susurra t elle au templier.

Christopher resta dans sa position de prière. Il lui fallut un immense effort pour empêcher son corps de s'énerver et de produire trop d'adrénaline. Sans quoi il le savait même ce lieu saint entre tous ne l'aurait pas retenu. Cette voix féminine et sussurante ne pouvait appartenir qu'à une seule catégorie de personne dans la création : L'ouïe modifiée du templier ne percevait pas le battement du coeur de son interlocutrice. Cela ne laissait qu'une posibilité : Vampire.

*Ne pas s'énerver, rester calme... Dieu veut me mettre à l'épreuvre pour m'accorder le pardon de mes fautes d'aujourd'hui. Je suivrais la voie traçée en son honneur et souillerait pas son sanctuaire par un combat inepte...*

Christopher sorti de sa position de dévotion. Ses mains gantées rangèrent la croix qu'il tenait sous ses vêtements en guise de signe fait à la vampire qu'il avait décidé d'accepter la conversation ou du moins de répondre à la question qui venait de lui être posée... Il rouvrit les yeux et c'est alors que les ténèbres se dissipèrent sur l'identité de la personne qui avait troublé son recueillement...

L'Ordre du Temple, comme toute société secrète milénaire digne de ce nom, possédait une base de renseignement immense que l'on nommait sobrement les Archives de l'Ordre. Malgré le nom peu empreinté de toute la gloire qui était la sienne, les templiers accordait une grande valeur à ce véritable trésor hérité de ses siècles d'existence. La meilleur preuve était que le Frère Archiviste, celui qui avait la charge de ce trésor n'était rien d'autre que l'un des dignitaires du temples, en d'autres termes, l'un des officiers les plus respectés.
L'étude de ses ennemis grâce à ces informations avait permi au maître de connaître ses rivaux et ceux à qui il aurait à faire, au moins de réputation... La personne qui était devant lui était un vampire. Ca il le savait. Mais l'apparence physique et les intonations de la voix étaient à quelques petits détails près celles contenues dans les Archives pour un vampire du nom de Gabrielle, l'engeance préférée de celle qui se faisait appeller Kali... Christopher regretta un instant de ne pas avoir emporté d'appareil micro-enregistreur pour améliorer un peu les données de l'Ordre concernant ce vampire, si cela était bien elle. Mais le templier n'avait pas de doute là dessus.
La voix du templier raisonna calmement dans l'édifice vide.

- "Et ainsi, la triste parodie infernale de la main gauche de Dieu troubla hardiement le recueillement du Pauvre Chevalier du Christ et du Temple de Salomon par une question sans fondement aucun..."

Le Templier fit mine de regarder autout d'eux et ajouta :

- "Demoiselle De Lariviere, je suppose ? Où voyez-vous une autre personne que moi venue chercher un quelconque pardon en ces lieux ?"

Sans attendre de réponse, le templier se retourna vers l'autel, ressorti sa croix d'or blanc et d'argent, et ajouta d'un ton détaché.

- "Vous me dérangez."

L'impitoyable Légat de Dieu recommença à prier. Il n'avait été ni méprisant, ni sec. Il avait simplement énnoncé la vérité d'un ton le plus ordinaire que l'on puisse trouver, comme si il parlait de la simple pluie, qui continuait à tomber au dehors, comme quand il était entré. Toutefois il lui vint rapidement en tête qu'il ne fallait pas fuir le mal pour en triompher mais bel et bien le combattre. Et puis celà était contraire à la plus simple des galenterie de congédier une femme de la sorte. Même si la femme en question était une sale abomination perverse maudite des très saints hauts-cieux, incapable de rester dans la lumière du créateur sans y périr... Du moins était-ce que le Maître du Temple pensait... Aussi cru t'il bon d'ajouter en demande :

- "En quoi puis-je vous aider, mademoiselle ?"

Cette fois-ci, malgré un ton poli, la menace était presque transparente au delà des mots. Car plus le temps passait, plus le Seigneur Templier avait du mal à se retenir d'entrer dans une rage destructice. La signification de la question était la suivante : Ne me faites pas perdre mon temps, ou vous le regretterez.

Gabrielle ne cachait ni son sourire taquin ni ses crocs alors que le templier l'observait, enfin il lui donnait plus l'impression de reluquer la marchandise qu'autre chose. Elle pouvait presque voir les rouages tourner dans son cerveau. Il devait essayé de se rappeler son dossier. Gabrielle savait bien que le temple disposait d'archive sur elle, comme sur les autres vampires, mais jamais elle n'avait été attaqué chez elle ou en déplacement et c'était bien normal, Gabrielle «était son nom de vampire et ne l'utilisait plus vraiment en société. Bien logiquement la vampirette disposait de nombreuses autres identités et là plupart de ses demeures étaient protéger.

« C'est très joliment dit, mais cette question à un fondement, après tout cela me permet d'attirer votre attention. » Dit elle faussement admirative. « Elle même. » Dit elle un doigts venant s'échouer sur ses lèvres.

« Quelle froideur, rien à envier à l'hiver russe, à ce que je vois. » Continua t elle.

Elle s'éloigna doucement, laissant le chevalier retourner à ses prières, commençant à s'intéresser à des dorures sur une statue de saint. C'était superbe, gravé avec finesse et expertise. L'artisan qui avait produit une telle œuvre devait être très doué. Elle ne se méfiait pas du templier, elle savait qu'il se concentrait et ne ferais pas couler le sang même impie dans la demeure du seigneur.

*Cela à quand même des avantages les églises.* Pensa t elle juste au moment où le templier élevait de nouveau la voix.

« Ah enfin un peu de politesse. Les jeunes ne respectent plus leurs ainées. » Dit elle en souriant, étouffant un rire de manière ostensible. Le jeu de la chatte et de la souris allait commencer, mais qui allait être le prédateur, et qui allait être la proie, c'était là une question intéressante.

« A quoi pourriez vous mettre utiles? Remarquez j'ai de nombreuses idées, mais en tant que templiers, vous ne devez pas pouvoir accepter cela et ce n'est pas le lieu pour ce genre de gymnastique. » Lui répondit elle doucement, avec chaleur passant sa langue sur ses lèvres. Délicatement elle retira son blousons qu'elle déposa sur une chaise, bientôt suivit de son 9mm qu'elle gardait caché dans son dos.

« Vous pourriez déjà vous désarmer, cela rajouterais un peu de civisme à notre conversation, je sais bien que vous n'oseriez pas porter la main sur l'innocente jeune femme que je suis, mais on ne sait jamais, les armes, cela arrive qu'elles s'utilisent sans qu'on y prennent garde. » Gabrielle avait largement appuyé l'adjectif innocence. Chercher le templier elle? Jamais de la vie.

Christopher se leva de toute sa superbe, plongeant la main dans son manteau, il saisit la sombre garde de sa lame et la dégagea du vêtement. Comment avait-il pu cacher une telle monstruosité sous son manteau ? La lame tronçonneuse du maître des Templiers était à proprement parlé un monstre. Elle était bassée sur le modèle des épées des croisés du moyen-age en plus massive, couverte de décoration du pommeau à la garde. La chaîne, hérissée de courtes pointes triangulaires et de pointes plus longues en forme de crocs, était encore rouge des fluides des 11 vies qu'elle avait prise le jour-même.

- "Dédaignant la fortune, il s'avance l'épée fumante d'une sanglante exécution..."

L'impitoyable Légat de Dieu parut l'espace d'un instant tenir plus du boucher fou que du saint guerrier ayant voué sa vie à Dieu. Mais après tout, ne tenait-il pas en fait des deux.

- "Vous avez raison... Je n'oserai pas porter atteinte à l'innocence d'une jeune femme. Déjà en général mais d''autant que s'agissant de vous, je ne pense pas avoir le bras suffisamment long et avoir suffisamment d'une vie, pour savoir où je vais devoir frapper."

*L'innocence est le privilège d'une âme. Les vampires dépravés n'en ont aucune : Une pierre n'a pas d'âme.*

Il eut un sourire que d'aucun auraient qualifier de carnassier. Il porta la garde de l'épée devant son visage comme pour saluer, puis déposa délicatement le lourd engin sur l'un des bancs de la cathédrale endormie. Il fit de même avec les nombreuses autres petites lames sanctifiées qu'il dissimulait un peu partout sur lui. Quatre lames sortirent de ses manches, deux autres ses bottes, puis il retira son manteau et le gilet porte-lames qu'il portait en dessous... L'opération prit une bonne minute. Un proverbe courant chez leur ennemis disait que même quand le templier semblait se débarrasser de ses armes, de son armures et de ses vêtements, on était pas encore sur qu'il soit totalement désarmé.

- "Voila... Je me suis désarmé..." dit-il enfin, le regard le plus innocent du monde.

*OOooops... Aurais-je oublié de dire "partiellement" ? Héhé*

- "J'espère au moins que je n'aurais pas du retirer tout cela pour rien, et que notre conversation en vaudrait la peine. Je ne suis pas un homme qui aime à agir vainement, French Lady..."

Ce dernier terme avait plus l'accent d'une boutade moqueuse que d'une simple qualification. Christopher aimait faire sentir par son comportement toute sa noblesse anglaise, même si il n'en avait jamais fait parti et qu'il n'était même pas anglais. Les gens semblaient toujours mal à l'aise et outré de s'être fait mouché par une créature se prenant pour plus digne qu'eux. Et cela, Christopher le trouvait très très drôle à voir. Quoique dans le cas précis, il se doutait que la vampire allait s'en trouver plus amusée que véritablement outrée : Affranchies de la mort, la perspective de la vie éternelle rendait ses créatures sournoisement détachée de tout et avide de s'en moquer dès qu'elle en avait l'occasion. Tous les vampires étaient pareils...

*Des trucs morts pas nets s'accrochant un peu trop à la vie... Ca bouge mais ça devrait pas...*

Oui voila merci Christopher. En bref, ils s'inscrivaient tous dans la même mouvance sur le plan de ce qui était de la considération du reste du monde : Méprisants et étroits d'esprit, tout en arborant des prétentions de finesse...

Gabrielle en convenait, Christopher était quelqu'un d'impressionnant et de plutôt mignon. La vie de combat et sa ferveur transparaissait dans son physique avantageux. Gabrielle l'aurait croqué avec plaisir, mais elle doutait que celui ci soit d'accord. Néanmoins, rien que pour agacer le templier, elle laissa transparaitre le désir que la vampirette avait pour lui. Celui ci avait sortit sa grande épée tronçonneuse et Gabrielle était contente d'avoir une telle maitrise d'elle même. Cette arme était impressionnante et beaucoup d'hommes, de femmes et quelques vampires avaient du trembler en la voyant entre les mains du Maitre du temple.

« Fiou qu'elle grosse épée et tout ce sang, j'adorais la lécher pour nettoyer tout cela. Qu'elle gachi de nourriture. » Dit elle en souriant, léchant ses lèvres ostensiblement. « Vous avez du tuer énormément d'hérétiques avec une telle arme. » Le sourire ne quittait ses lèvres, dévoilant ses canines proéminente.

Pendant qu'elle parlait le templier quittait ses armes, retirant carrément les vêtements qui les supportaient au lieu de le ôter une à une. Elle ne put s'empêcher de siffler d'étonnement devant tant de lame et d'acier réunie. C'était impressionnant, surtout qu'elle savait bien qu'il n'avait pas tout dévoilé comme elle ne l'avait pas fait. Son couteau restait dans sa botte, mais ne lui serait surement utile en rien. Elle ne ferait pas le poids dans un combat contre le templier. Si leurs têtes à têtes tournait mal, elle devrait seulement compter sur son agilité car ce n'était même pas là peine de persuader Christopher comme elle le faisait avec les esprits faibles.

« On ne sait jamais quand s'arrêtera une vie. » Souffla t elle en s'approchant du templier. « Elle peuvent être affreusement longue ou horriblement courte. » Continua t elle alors qu'elle se trouvait à porté de bras du jeune homme.

« Oh seriez vous noble? Lord Stockwell. Cela sonne assez bien je dois dire, mais pas besoin de ses formules de politesses entre nous voyons. Appelez moi Gaby, je vous appellerais Christ. » Dit elle en caressant rapidement le menton du templier avant de se retrouver hors de porté de ses bras.

« Mais cela ne vos pas la peine d'apprendre à nous connaître? Peut être allez vous découvrir des choses intéressante et même vous découvrir une vocation de triste parodie infernale de la main gauche de Dieu ou alors est ce moi qui désirait peut être me laisser de nouveau pénétrer par la bonté de Dieu. » Dit elle alors qu'elle était maintenant juché sur l'autel dans une position particulièrement féminine et féline.

« J'ai une idée formidable. Racontez moi pourquoi aviez vous besoin de l'absolution de notre seigneur et je vous raconte mon dernier péché? »

- "Vous n'avez pas idée..." répondit simplement le templier.

*Ne dispute pas avec un beau parleur, ne mets pas de bois sur le feu. - L'Ecclésiastique*

Christopher resta de marbre devant l'attitude de la vampirette dévergondée. Il fit peu de cas de ses gestes provocateurs, ne tint pas compte de ses sous-entendus pour le moins scabreux.
La première véritable vague de tentation vint quand elle osa le toucher. Le démon prisonnier du corps du templier rugit avec la surcharge d'adrénaline intense que ce geste provoqua dans le cerveau du templier. Celui-ci ne savait d'ailleurs si cet élan de violence accompagnant l'adrénaline était une pulsion de désir ou de brutalité, sans doute un peu un mélange des deux. La seule chose qui lui importait était de garder cette bête tapie au fond de lui.

- "Je ne vous connais pas assez, pour autoriser ce genre de familiarité avec une personne de votre sombre engeance." répondit-il à la première demande de Gabrielle.

Mais la vampire employait les grands moyens : Voila qu'elle était sur l'autel, dans une position digne d'une stripteaseuse. Le Templier soupira d'exaspération. Heureusement qu'il n'y avait personne pour assister au pitoyable spectacle que cette créature offrait. Même si Christopher se doutait que beaucoup de mâles ayant une fois maintes fois inférieure à la sienne aient succombé à ces formes et à ce corps de femmes-enfants. Lui-même s'il avait utilisé ses capacités cardiaque et sombré dans une courte folie, aurait surement cédé. Heureusement encore, il arrivait à se refréner pour le moment.

- "Vos simagrés sordides insultent cet endroit. Je vous prirais d'arrêter ce comportement prophanateur, sinon la règle de l'Ordre m'autorisera à prendre les armes contre vous. Et j'ai horreur de souiller les lieux saints..." déclara t'il. Sa voix s'était fait douce : Signe anonciateur d'une menace terriblement réelle... Quiconque le connaissait de réputation, le connaissait justement pour cet air de calme serein avant la dévastatrice tempête que serait sa colère.

Et voila que la vampire voulait qu'ils se lancent dans une parodie de confession mutuelle. Ma foi pourquoi pas.

*Pour un mort sept jours de deuil ; pour le sot et pour l'impie tous les jours de leur vie.- L'Ecclésiastique*

Le fait qu'ils aient tué des hérétiques n'était pas vraiment un secret en soi. C'était la préocupation principale de l'ordre derrière la boite de Pandore et la mission que ses ennemis connaissait le plus... Et puis, ce petit jeu aurait sans doute vu surgir une bribe d'information utile à l'Ordre. Et si c'était le cas, son maître ne pouvait pas raisonnablement laisser passer une telle occasion, surtout avec si peu de risques.

- "Je suis d'accord... Cependant... Encore faut-il que votre pêché en vaille la peine, et que vous cessiez vos provocations... Sinon je ne jouerais pas..."

Penser que la séduction passe nécessairement par une telle vulgarité, plutôt qu'en montrant ses qualités propres... Pffff, ces mort-vivants décadants n'avaient vraiment rien compris à la vie. Selon le templier un tel comportement éveillait au plus quelques pulsions, mais pas de véritables sentiments... Et Dieu savait que des pulsions, en ce moment le templier en avait un sacré paquet...

« J'imagine. Vous ne devez pas y aller de main morte. » Dit elle froidement. Cet homme n'était pas drôle. Doucement elle se laissa glisser au bas de l'autel. Gabrielle changeait d'idée rapidement, elle qui avait envie d'allumer le templier quelque instant auparavant. Pas qu'il l'avait refroidit, il lui en faudrait plus que cela, elle avait juste changé d'idée.

« Je n'aurais rien contre un corps à corps avec vous, mais je suis pas sur que vous arriveriez à vous passer de votre épée d'acier et même si je n'ai rien contre le masochisme je pense ne pas m'en remettre et puis je préfères faire souffrir plutôt que souffrir moi même. » Dit elle comme ci elle parlait de la pluie et du beau temps. Il ne lui faisait absolument pas peur. Gabrielle était sur qu'elle était protégé ici, au pire elle s'enfuirait pas un vitrail. Doucement marchant avec grâce, elle partit s'adosser à l'un de murs de la cathédrale en face du templier.

« Vous n'êtes pas drôle lord Christ. » Souffla t elle, même plutôt carrément ennuyeux. Elle était déçu, un peu comme une enfant qui n'avait pas ce qu'elle voulait. Ce calme froid, lui rappelait un autre homme dans un autre lieu. Elle soupira ostensiblement. « Non pas drôle du tout. » Murmura t elle cette fois ci pour elle même.

« Juste un meurtre. Une mère de famille, plutôt croyant, vous l'auriez adoré. Elle fut simple à séduire tellement elle était désespéré, ce ne fut même pas intéressant. » Gabrielle préférait les défis, enfin comme pour tout cela dépendait des instants, des moments, du contexte.

« C'est son désespoir qui l'a attiré, elle était en train de noyer son chagrin dans de l'alcool de mauvaise qualité. Elle était partit laissant ses sales marmots tous seuls. Apparemment elle s'était disputer avec eux et elle souhaitait arrêter cette vie. J'ai exaucé son vœu, si cela ce n'est pas de la bonté. » Elle finit sa phrase en riant. « Il faut faire gaffe à ce que l'on souhaite, on ne sait jamais si cela va se réaliser. » Rajoutat elle doucement.

« Son sang n'était même pas bon. Il faudra que je visite ses enfants aussi. Elle s'est mise à pleurer, supplier, elle n'a même pas invoquer dieu maintenant que j'y repense. Elle voulait que je la laisse partir, elle voulait revoir ses enfants. C'est pathétique. » Continua t elle en plongeant son regard noisette dans celui de Christopher. «Vous êtes pathétiques, vous les humains. Vous vous prenez pour les maitres de votre monde, mais vous n'êtes que des proies, vous n'en avez pas conscience et dès que cela vous sautes aux yeux, vous n'avez plus de dignité. » Elle ne riait plus, ses yeux étaient de la prédateur, ceux du vampire.

Un claquement sourd se répercuta dans l'église, l'écho du son de la lourde clenche de métal en action signalant l'ouverture prochaine de la porte de ce très saint lieu. La lourde porte, suivant le bruit annonciateur, bascula sur ses charnières dans un bruit qui n'était pas sans rappeler celui d'un cercueil s'ouvrant, dans les films d'horreurs clichés. Malheureusement pour nos amateurs de morts-vivants en tous genres... Ce fut une main blanche parfaitement normale qui en saisit le rebord, la poussant d'avantage, afin de laisser entrer le reste de la personne qui s'y attachait.

Et quelle personne! Elle avait tout! Tout ce qu'il fallait! ... Pour être parfaitement normale. Rien de bien exceptionnel quand on la regardait bien. Simple cheveux bruns ramenés derrière la tête, jupe rouge, veste assortie, manteau en cachemire, gants de velours, écharpe de laine. Rien de bien spécial si ça ne démontrait qu'un goût pour les beaux articles. À première vue, surtout si on prenait en compte son air très distingué, on la jugerait prostituée ou secrétaire d'une grosse compagnie. Ce qui, officiellement, était en fait son rôle, vu qu'elle posait comme la secrétaire du CEO de l'USB. Et officieusement, aussi, d'une certaine façon, entant que sénéchal de l'ordre. Ce qui, bien entendu, dissimule la cotte de mailles extra-légère, formée dans les meilleurs alliages composites, qu'elle dissimule en-dessous de son habillement. Très résistante, elle permet de bloquer la majorité des coups d'armes blanches, en plus des balles d'armes de petit calibre au prix de quelques bleus ou d'une côte fêlée.

Quand sa fine silhouette s'engagea à passer le pas de la porte de la maison de Dieu, une bourrasque souffla un peu de neige à l'intérieur. L'hiver cette année était rude. Même pour un hiver russe.

Elle poussa la porte, la refermant dans un autre bruit sourd, avant de se diriger lentement vers l'eau bénite, y tremper l'index et le ramener à son front, se signant. Elle murmura d'une voix discrète, mais suave, dans un latin ancien:

"Ex appelo Deus, Filius, Spiritus Sanctus. Amen."

Ce disant, elle leva son joli petit visage oval vers la croix suspendue au-dessus de l'hôtel. Si son visage pouvait paraître mignon, ses yeux donnaient envie de se jeter dehors en plein blizzard, histoire de se réchauffer un coup. D'un pas lent, calme, elle se dirigea vers l'autel, s'agenouillant en face.

"À toi Dieu, je rends hommage. À toi le créateur qui nous a tout donné, même le choix. À toi Dieu je rends hommage ainsi qu'à tes dix commandements inscrites sur les tables de Ta loi. Je rends hommage à ton fils, mort pour nous réconcilier avec ton royaume. Et je rends hommage au saint-esprit qui nous habite tous. Je suis Ta volonté et Ton conseil, puissent-t-ils m'apporter joie et sérénité autant sur terre qu'au ciel. Puisse-tu veiller sur nous, mon père, dans nos heures les plus sombres, et nous donner la force d'accomplir ce que tu juges digne d'être fait. Que ceux qui suivent Ta volonté à jamais soient dignes. Que ceux qui suivent Ta volonté à jamais soient innocents en Tes yeux pour que leur soient ouvertes les portes de Ton paradis. Amen.
(En Français)

Rouvrant ses yeux gris, elle se redressa lentement, jaugeant les deux autres du regard. Au maître, elle inclina la tête, sans plus de formalités. Bien que ça ait pu paraître bizarre, elle ignorait ce que la vampire savait, et un 'bonjours' dans toutes les règles de l'art aurait sûrement été bizarre, voir inapproprié. Son regard s'attarda un peu plus longtemps sur la femme qui était aux côtés de son maître. Elle... Puait... Elle puait le noir, la débauche, le crime sans remords, etc. Une vraie créature noire, sans âmes. Et elle les reconnaissait pour en avoir déjà croiser. D'ailleurs, elle suspectait leur race pour la 'mort inexpliquée' de son père. Des créatures qui étaient hors de toute possibilité de rédemption. Elle laissa tomber, d'un ton lourd:

"Tu ne devrais pas être ici... Hémophage. Même le Christ s'est saisi d'un fouet pour chasser les marchands de son temple... Et un marchand de mort tel que toi n'y a pas sa place. Je ne t'obligerai pas à partir, et à moins que tu ne me frappes trois fois, je ne répondrai pas à tes coups. Mais même la divine patience a ses limites..."

Le message était on ne peut plus limpide. La vampire devait partir. Oh, il était certain qu'elle refuserait, utilisant telle ou telle parade verbale, agissant comme les vampires le font, imbus d'eux-même comme ils le sont. Mais elle était forte, et armée de la force de Dieu. Ce que l'autre avait à dire ne l'affecterait pas. Elle avait dit ce qu'elle avait à dire, mais à moins d'une menace, elle n'interférerait plus. Elle déclara d'un ton faussement mielleux:

"Mais je ne voudrais surtout pas vous déranger... Je vous en prie, continuez... Déranger les autres dans leurs confessions est... malpoli."

Tournant les talons, elle alla s'asseoir sur un des bancs de l'église. De toute façons, les affaires du maître étaient les affaires du maître. Même si ça signifiait discuter avec un de ces barbares animaux qui n'écoutent que leurs instincts. Elle continua d'observer la vampire, attentive à tout mouvement suspect.

Christopher écouta sagement le récit que la vampire lui exposa avec un certain mépris de la race à laquelle elle avait pourtant appartenu. Cela amusa le Templier. Non seulement, car ce récit et la critique qu'elle en formulait étaient peints d'un paradoxe très ironique, mais également car le pêché qu'elle dépeignait, même si il était peu ragoutant était minable par rapport au sien. Christopher avait ordonné et partiellement exécuté un massacre parfait au nom de dieu. Un véritable balais écarlate, où le récital de la noble musique formée par le jaillissement de sang, les cris d'horreur et la musiques des lames tronçonneuse était entièrement dédié à la cause de Dieu. Le pêché minable de la vampirette exigeait t'il le pardon de Dieu ? Bien évidement : Prendre une vie était l'un des pires crimes qui soient à l'égard de Dieu. Mais était-ce suffisant pour pousser le Templier à dévoiler la raison pour laquelle il demandait le pardon de Dieu ? Bof. En tout cas, pas de manière explicite.

Le maître du temple passa sa main dans ses cheveux et déclara d'une voix presque suave et moqueuse :

- "Ce dont j'ai parfaitement conscience, c'est de qui est réellement pitoyable. Se prétendre prédateur de l'humanité et me raconter un pêché aussi peu intéressant, tout en fustigeant du caractère inférieur de ce que vous avez l'audace de nommer des 'proies'. La vérité c'est que nous, humains, sommes les actuels propriétaires de ce monde dont le seul véritable maître est Dieu et que votre espèce soit disant si supérieure n'est qu'une dégénérescence, une maladie de notre espèce, un parasite proprement incapable de vivre par elle, tant elle a besoin de sang pour conserver le peu de puissance qu'elle possède. Malgré votre éternité, vous ne serez qu'une passade..."

C'est alors qu'un bruit sourd annonça l'ouverture imminente des portes de la cathédrale. Les portes de bois s'écartèrent sur l'environnement pluvieux de l'extérieur. Et ainsi, entra Dame Eléanor de Druelle, l'ange écarlate, la froide sénéchal de l'Ordre du Temple. C'était une personne que Christopher appréciait pour l'avoir déjà vue se battre et pour son esprit assez martial et rigoriste vis-à-vis de la néo-règle du Temple. Cependant Christopher se méfiait un peu de sa tendance à la nostalgie des fondations de l'Ordre, mais elle incarnait, selon lui, la facette droite de l'esprit des templiers...
Toutefois il était conscient que la jeune femme possédait le même mal en elle que lui. C'était d'ailleurs peut-être pour cette ressemblance, que le templier trouvait de l'estime pour elle. Il était en outre conscient que là où lui laissait ces tendances s'exprimer en lui pour les réfuter par la suite, elle s'était forgé un véritable masque de froideur autour de ce qu'elle était réellement au fond d'elle-même. C'étaient deux approches différentes d'un problèmes similaires. Mais rien qui ne leur permettrait sans doute de bien s'entendre.

Elle exhorta la vampirette à partir. Elle n'avait pas pris la peine de saluer Christopher. Ne l'avait-elle pas vu ? Sans doute que si... La stature du maître, ne lui permettait pas vraiment de passer inaperçu. Il considéra cela comme un manque d'étiquette à son regard, mais il ne lui en tiendrait pas rigueur. Après tout, le protocole pouvait s'oublier en cas de présence ennemie. Cependant, on ne pouvait ignorer la menace faite à la protection qu'offrait le lieu saint. Si on franchissait aussi gratuitement ce principe, il ne bénéficierait plus à personne et plus même aux templiers. Pour Christopher, il aurait fallu que la présence soit hostile pour la chasser de la cathédrale. Or mise à part son mépris évident, la vampirette ne l'était pas vraiment. D'autant que stratégiquement avoir des lieux neutres était toujours utile...

- "L'Apocalypse 21 : versets 3 à 4... 'Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il aura sa demeure avec eux; ils seront son peuple, et lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux : de mort, il n'y en aura plus ; de pleur, de cri et de peine, il n'y en aura plus, car l'ancien monde s'en est allé.'
Tels ces mots, dans ces lieux saints, le monde extérieur n'est plus et nous devons respecter le fait qu'ils accueillent tout ceux qui le désirent, du moment qu'ils respectent la paix qui y règne et les symboles qu'ils contiennent... Souffrons la présence de cette sombre rejeton de l'enfer pour autant que son désir de parlementer pour son camp ou de confession se fait sentir en elle."

Il était dur de savoir si le 'Glas de fer noir' plaisantait ou pas à ce sujet. Son sourire paraissait tout ce qu'il y avait de plus franc et ce fervent templier n'aurait pas cité la bible pour illustrer un propos qu'il n'aurait pas jugé véridique.

*Evangile de Jésus-Christ selon Saint Mathieu 18 : verset 20 'Quand deux ou trois sont réunis au nom de Jésus-Christ, Il est là au milieu d'eux.' Puisque Eléanor et moi sommes là au nom de Dieu, tâchons au moins de ne pas donner piètre image des templiers que nous sommes devant son fils.*

Gabrielle tira la langue au templier comme l'aurait fait une enfant. « Nous avons décider de parler du dernier pas du plus intéressant. Sinon je pourrais vous parler de ces hommes et de ces femmes que j'ai forcé à la prostitution, que j'ai violé ou fait violer. » Commença t elle en riant. C'était de bon souvenir. « Je pourrais aussi vous parler des prêtres, des nonnes que j'ai séduit. Me souvient de l'un d'entre eux, je l'ai transformé en vampire puis je l'ai attaché à la croix au sommet de l'église. Je regrette de ne pas avoir put le voir se consumer. » Continua t elle.

« Le prédateur est celui qui se nourrit d'un animal qui devient sa proie. Je me nourris d'humain, ils sont mes proies, je suis donc votre prédateur. CQFD. » Dit elle en faisant une petite pirouette sur elle même pour saluer la nouvelle personne qui était entré en ce baissant bien bas.

« Vous vous tromper demoiselle, je donnes la mort, je ne la vend pas, Je ne suis donc pas une marchande. Jésus n'a donc pas à m'expulser du temple avec son fouet. En plus même pas sur que cela me fasse partir. » Dit elle en se relevant souriant de toutes ses dents, passant sa langue sur ses lèvres.

« Trois coups? Parfait je pourrais donc vous mordre deux fois avant que tu ne cherches à te défendre gamine. Cela me laisse même une chance de louper mon coup, mais cela ne m'est jamais arrivé. » Répondit elle en quittant son appuis mural pour s'approcher de nouveau de Christopher. Elle faisait vraiment gamine à coté de lui qui était grand et bien battit. Maintenant elle allait chercher à énerver la nouvelle arrivante.

« C'est vrai que vous nous dérangée en pleine confession. C'était autours de Lord Christ de parler ce sera votre tours après, en tant que templière vous ne devez pas avoir les mains particulièrement propre. » Susurra t elle, avant d'ajouter en riant, regardant ses mains. « Oh. J'ai les ongles sales, faudra que je me fasse une petite manucure. »

"Ah et si possible, arrêtez avec le rejetons de l'enfer, je préfère encore me faire traiter de salope. Est ce que moi je vous appelles les toutous galeux du seigneur? Non, je ne crois pas." Continua t elle en faisant une mine boudeuse.

"Je rêve où tu viens de de prendre une parabole au littéral? Et ce n'est pas parce que vous avez quinze ans depuis une éternité, jeune fille, que vous avez grandi pour autant. Le temps ne veut plus rien dire pour toi, ni le mot 'évoluer'. Que ce soit physiquement ou autre... Alors cesse de traiter tes aînés comme des gamins, hémophage."

Éléanor soupira, elle n'avait pu s'empêcher de répondre à la pique de la jeune vampire. Pas bon, ça. Là, c'était carrément en train de devenir un 'à celui qui pêche le plus'. Et ça la dégoûtait. Elle laissa l'autre fanfaronner et la menacer tant qu'elle le souhaitait. C'était les paroles d'une faible. La 'vampirette' était comme tous les autres de sa race. Ils aboyaient plus fort qu'ils ne mordaient. Et même quand ils mordaient, ils avaient tendance à se casser les dents contre la cotte de mailles qu'elle portait en permanence. Et Dieu savait qu'elle avait l'habitude de chasser les vampires. Elle les tenaient responsables pour la mort de son père. Si les vampires étaient les prédateurs de l'humanité, les loups qui se servaient à loisir dans la bergerie du Seigneur... Eh bien, force était d'admettre que les templiers, comme 'Gabrielle' l'avait mentionnée, étaient les chiens de garde des brebis du Seigneur. C'est d'ailleurs sous cette approche qu'elle répondit.

"De dire que nous sommes les chiens de garde du seigneur n'est pas faux, vu que notre rôle est de défendre Ses pauvres brebis contre les loups tels que toi. Tant pis si pour une bête sauvage telle que toi nous avons l'air galeux. Et tu risques de ne pas apprécier le goût, si tu me mors. Je te souhaite donc bonne chance, vu que je suis désarmée et tout, tu n'en aura pas 'trop' besoin... Et de toute façon, l'Ordre a pour règle de protéger son prochain, quand il s'agit d'humains. Donc je suis sûre que 'Lord Stockwell' se ferait un plaisir de venir me sauver."

L'intonation était parfaitement calculée, mélange équilibré entre le froid d'une machine à tuer, et le sourire de prédateur d'un psychopathe fou à lier. Et de toute façons, elle savait que son chef se serait fait un plaisir d'en découdre, si l'adversaire lui en donnait la moindre raison. L'expression, apparue un instant, disparut aussitôt. L'expression 'neutre' revenue en puissance sur le visage d'Éléanor. Elle fit un léger sourire d'excuse à son chef. Elle ne cherchait pas à se le mettre à dos, mais l'autre faisait de son mieux pour la faire sortir de ses gonds, et elle pour résister.

*Pourquoi devons-nous laisser cette... chose... Envahir ce très saint lieu et en train de tourner au ridicule une des coutumes du très saint ordre au ridicule. La confession était un rituel sacré. Pas un combat de coq. Mais bon, de la tuer n'en vaux pas la peine. Je crois juste qu'elle s'ennuie, pas qu'elle soit venue avec une intention précise.*

"Ce n'est pas par ce que tu t'ennuies que tu as besoin de venir t'amuser ici, jeune demoiselle. Et de toute façons, je n'ai aucunement envie de me joindre à toi pour ridiculiser un des très saint rituels de notre religion. De plus, je n'ai nul besoin de me confesser. Je n'ai jamais, de ma vie, enfreint un des dix commandements de Dieu."

Bien évidemment, c'était dans la mesure ou le 'Tu ne tueras point' s'appliquait aux humains. Pas aux 'animaux sauvages' ni aux sorciers qui avaient vendu leur âme au diable en échange de pouvoirs. Pas d'âme, pas de rédemption. Telle était la façon de voir les choses de la "templière". Après tout, elle qui soutenait des millénaires de tradition, avec discipline et rigueur, n'avait pas à ramper devant de la vermine.

Elle regarda la vampire, posément, avec curiosité, des pieds à la tête. C'était un regard neutre, scientifique. Un regard d'entomologiste qui examinait un papillon rare après l'avoir épinglé à la table de travail.

Voyant que ses commentaires n'étaient d'aucune utilité pour calmer les esprits des deux belliqueuses, Christopher décida que le jeu cessait dès à présent pour lui. Il était venu là pour se recueillir et trouver le pardon. Au lieu de cela, le maître de l'Ordre du Temple avait reçu une réponse. Le message de Dieu était clair : L'heure n'était pas à la prière ou à l'exagération, l'heure était à la guerre et au versement du sang de l'ennemi... A partir de maintenant, le Glas de fer noir ne perdra plus un instant superflu à invoquer le nom de Dieu sur ses fautes. C'était pêché d'orgueil de croire que cela revêtait tant d'importance aux yeux de Dieu : Le bras ne s'excusait-il jamais de devoir accomplir les tâches que lui imposait le crâne. Christopher était le bras droit de Dieu sur terre, l'extension cynique et insipide de la sainte volonté de l'Archange Michel, prince des forces du ciel, des armées célestes, le Champion du Bien. Il fut celui qui chassa l'ange Samaël des cieux. C'est le modèle de son oeuvre que les Templiers devait accomplir sur Terre et non pas rester tergiverser avec les monstres. Le Plan était simple : Récupérer la boite, rendre leur humanité à tout ces hérétiques et abomination, et enfin la détruire, purement et simplement.

Le Templier revint sans un mot, calme comme les landes de sybérie, vers le banc où étaient ses affaires. Il passa son gilet-porte-lames qui portait la quasi-totalité de ses dagues. Il ajusta le tout pour que cela résiste à son voyage en moto. Il prit son manteau qu'il passa d'un geste avec une étonnante vélocité pour une chose aussi lourde. Il le ferma, pris ses quelques dagues supplémentaire qu'il rangea rapidement dans ses manches et dans ses bottes. Il fit sinistrement craquer l'imposante ossature de ses épaules afin de s'assurer de posséder une parfaite mobilité.
Enfin, c'est d'un oeil presque que lubrique qu'il se saisit du dernier objet qu'il lui restait à prendre afin d'être de nouveau équipé comme pour sa mission de la journée.
La lame tronçonneuse du maitre brilla à la lumière des cierges. Le sang à moitié séché qui la maculait encore, lui donnait l'apparence d'un jouet de boucher plus que d'une arme de guerre. Les lames tronçonneuses avaient toujours entretenu une sorte d'aura meurtrière. Et dans l'état où elle été la lourde arme du maître n'arrangeait pas vraiment son cas.

Christopher aimait cette senteur de cauchemars et de massacres qui nimbait son anonyme compagne. Il raffermit sa prise sur la garde et porta la lourde arme jusqu'à ses yeux, tel un salut fait à Dieu avant de se signer et de se détourner de l'autel, lame à l'épaule, ne prenant pas garde aux crochets de titane et d'acier qui lui labourait l'épaule et la nuque au travers du manteau. Après tout, cette petite douleur n'était rien comparé aux sanglant sévices qu'il s'infligeaient en guise de pénitence...

Arrivé à mi-hauteur d'Eléanor, il s'arrêta avant de dire :

- "Ces pitoyables jacasseries sans fondement aucun m'agacent. Ces menaces que vous vous lancer souillent ce saint lieu de recueillement. Je me retire et devriez faire de même. La chapelle de notre commanderie convient très bien au recueillement. Et Dieu m'en est témoin personne ne dérange l'ambiance là bas. Je vous attendrais dehors, si vous voulez que je vous reconduise..."

Le maître s'avança vers la sortie en sautillant solennellement dans léger un bruit de métal. Avant de sortir, il se retourna et lâcha sardoniquement d'un ton chantant de prêtre :

- "Au bon vouloir de Dieu, Demoiselles de la fière et grande France, puissions nous revoir dans des circonstances moins funestes... Ou pas... ?
Première épître aux Thessaloniciens chapitre 5, verset 16 : Soyez toujours joyeux et priez sans cesse."

*Fou ? Moi ? Bien évidement que non !*

Le maître du Temple éclata d'un rire grave et étrange avant d'ouvrir les portes et de s'y engouffrer, laissant celle-ci. Direction ? Sa moto bien évidement ! Il démarra le sombre engin et se mit à attendre pour voir si Eléanor daignerait l'accompagner... En attendant, il s'amusait à jongler avec l'une de ses dagues d'argent à l'abri des regards... Dieu merci, ce n'était pas Christopher qui était chargé de la négociation avec l'état Russe ou le Vatican...

« Dix-sept, j'avais dix-sept ans lorsque je connue l'étreinte et je vais t'apprendre à toi vielle chèvre et ton maitre-berger quelque chose. Les vampires évolues sinon nous ne nous adapterions pas au nouvelle époque que nous traversons. » Dit elle doucement comme sur le ton de la confidence.

« Chien de garde? Ai je dit cela? Non je ne crois pas. Vous êtes des bâtards faméliques et pleins de puces. Les humains que vous dites protéger vous rejettes. Vous êtes des créatures pathétiques qui se complaise à lécher le cul, à se soumettre à un dieu qui ne vous récompense en rien. Je suis peut être une créature des enfers, ce dont je doutes particulièrement, mais au moins j'ai le courage d'être en accord avec ce que je suis. Je n'ai pas besoin de prétexte pour tuer, pour satisfaire mes envies de sang et de plaisir auquel aspire tout les humains vous y comprit. Tant que vous vous cacherez derrière la religion, vous n'arriverez à rien. » Dit elle d'une traite froidement.

« Au revoir Lord Christ. Si un jours vous me cherchez n'hésitez pas à aller au café Pouchkine j'y suis régulièrement. Je serais ravi de vous revoir pour discuter autours d'un verre. La vodka y est délicieuse et ils ont aussi du bon bourbon si vous préférez. » Cette fois ci elle parlait joyeusement comme si elle disait au revoir à un vieil ami. Dès que celui ci eut franchi les portes, elle se retourna vers Eléanor.

« Qui a dit que je m'ennuyais. J'étais venue ici pour regarder l'intérieur de la cathédrale. J'aime les belle chose et la cathédrale en contient beaucoup. Dommage que l'une d'entre elle, ainsi que votre protection vient de partir. Je me demande qu'elle gout vous avez vielle chèvre et surtout si vous tiendrez votre promesse de ne pas vous défendre ce dont je doute fortement. » Elle avait envie de provoquer la sénéchal. Avec une lenteur exagéré et séductrice elle se saisit de son arme, puis l'arma doucement. Une balle attendait à présent sagement dans le canon de son arme d'être tiré vers Eléanor. Délicatement elle rangea son arme dans le holster qu'elle portait dans son dos au creux de ses reins.

« Allez je sens que vous mourez d'envie d'aller rejoindre votre maitre-berger, mais avant cela j'aurais une dernière question. J'espère que vous allez y répondre en toute honnêteté chère damoiselle. » Gabrielle avait de nouveau changé de ton. Cette fois ci il était suave, séducteur comme si elle flirtait avec elle. En parlant, elle remettait sa veste de cuir.

« Quand vous rêvez de Christ, vous vous faites prendre de façon religieuse ou vous vous permettez quelque fantaisie comme la sodomie? » Dit elle en riant. « Je vois déjà vos enfants, mélange de chien galeux et de vielle chèvre. » Continua t elle en commençant à prendre le chemin de la sortie. Rien ne lui indiquait qu'Eléanor rêvait du maitre du temple, mais elle était presque sur que cela allait l'énerver.

-Hahahahahahahahahaha! Mais quelle gamine tu fais? Certes, vous évoluez socialement, mais votre évolution personnelle s'arrête bien au moment où vous êtes mordues. Tu viens de prouver que j'avais raison, hémophage, Hahahahahahahahaha!

Le rire, froid, résonna sur les parois de la cathédrale, cruel, froid, éternel, omniprésent. Il se répercuta dans toutes les directions, emplissant l'église de ce son à faire courber l'échine même aux plus courageux, et à faire frémir même les plus fous, devant l'ampleur du manque d'équilibre mental de celle qui le laissait s'échapper d'entre ses lèvres d'un rouge aussi sanguin que ses vêtements. Elle écarta les bras d'un air triomphant, de chaque côté de son corps.

-Tu dis que je viens de perdre ma protection, alors que tu viens de perdre l'unique rempart qui bridait mes actions... alors choisit biens tes prochains mots, hémophage.

La sénéchale de l'ordre s'approcha de la vampire, souriante d'un air innocent. Malgré son apparence anodine et son apparente bonne humeur, il se dégageait d'elle une... aura... De mort, de danger. Le genre de chose qui sonne l'alarme chez même les bêtes les plus sauvages et les force à reculer. Vêtue en entier dans son costume rouge de femme d'affaires, elle soupira, regardant la jeune femme d'un air torve, un sourire ironique accroché à ses lèvres, elle poursuivit, levant une main gantée de rouge et la posant sur la joue de la vampirette, nullement impressionnée.

-Savais-tu, jeune femme, que je ne suis pas armée? Mais que ça ne m'empêcherait pas de me saisir de toi, d'arracher un de tes bras, et de te battre à mort avec? Tu ne dois ton sursit qu'au seigneur qui habite ces lieux, et pourtant, tu te plais à le blasphémer, l'insultant? Je dois avouer que les saloperies à croc enragées que vous êtes se plaisent à mordre tout ce qui leur passe devant le museau, même la main qui les nourris et les protège? Hahahahaha, vous me faites pitié dans votre déchéance...

Elle se tourna vers la porte, faisant dos à son ennemie, apparemment sans méfiance aucune, mais parfaitement consciente de son environnement et des moindres gestes de son adversaire. Elle se mit à marcher à pas lents vers la sortie, son manteau de velours rouge ondoyant derrière elle.

-Oui... Vous me faites pitié, hémophages, prisonniers de vos vices, prisonniers de votre soif de sang, prisonniers de vos haines et de votre égo. Avec une mentalité comme la tienne, jeune femme, j'ai déjà gagné sans qu'il n'y ait besoin de le prouver. On dirait un enfant de dix ans qui tente d'énerver sa mère pour avoir un bonbon en la traitant de tous les noms. En effet, tu me fais pitié... Et je te laisserai au seul jugement de Dieu...

Elle continua sa marche vers la porte, souriante sereine, même si attentive et mortelle néanmoins. Elle se retourna, juste devant la porte, et sourit.

-Tu sais, hémophage, pourquoi ne tenterais-tu pas ta chance, hmmm?

Elle leva une main, ganté d'un gant en cuir rouge, et, retirant le gant, elle posa un doigt fin et immaculé entre ses seins, sur sa poitrine, l'air mi-provocateur, mi-séducteur, elle désigna l'arme de la vampire du menton.

-Qu'attends-tu pour tirer? Je suis sûre que le seigneur me protégera et que je n'aurait pas, la, moindre, blessure... Et comme je suis immortelle en ces lieux sacrés, je vais donc t'épargner aussi, et te laisser garder ta fausse vie, hémophage, toi qui ne peut survivre sans les autres. Si je suis une chienne galeuse pleine te puces, alors tu es la puce qui saute sur le dos des chiens pour tenter de leur sucer le sang, non? Mais encore, je suis trop bonne, une puce a beau transporter la maladie et sucer le sang, elle a une âme, elle.

Les quelques dernier mots de la sénéchale firent clairement savoir ce qu'elle pensait de la vampirette, c'est-à-dire pas grand chose. Oh, bien sur, elle l'énervait. Mais comme elle avait dit, c'était comme une puce. On se grattait, on prenait un bain, et c'était fini... Restait à espérer que ce ne serait pas un bain de sang... Elle se retourna, ses talons claquant calmement sur le dallage du sol, jusqu'à ce qu'elle se saisisse de la poignée. Elle laissa échapper par-dessus son épaule, d'un ton amusé.

-Oh... Et pour ce qui est de notre chef, les femme ne l'intéressent pas, donc remonte ta langue et cesse de baver, vampire.

Ça, c'était sa petite vengeance personnelle sur le chef de l'ordre et son commentaire de 'demoiselle de la grande et fière france' et tout le bazar à la noix qu'il lui avait balancé sur les bras. Nul doute que quelque part, les techniciens qui écoutaient les enregistrements et sa 'boîte noire' devaient être en train de se regarder d'un air perplexe avant d'éclater de rire. Le chef verrait vert, mais elle, elle se marrait, intérieurement

"Comme dirait l'autre con, nul n'est plus aveugle que celui qui ne veut pas voir." Convaincre Eléanor de sa vision des choses était au mieux inutile.

Elle commençait à essayé de lui faire peur, mais là sans arme, sans armure et sans Christopher derrière elle pour rajouter sa stature. "Alors comme cela vous ne feriez même pas l'effort de lever la main sur moi directement? Serais tu feignante?" dit elle en riant. Penser que Gabrielle aurait put partir la queux entre les jambes en hurlant de terreur était une grave erreur. "En plus votre façon de mettre à morts n'est même pas amusant, si je meurs un jours j'espère que ce sera plus impressionnant. Comme dépecé vivante. Je l'ai déjà fait, cela ne semblait vraiment pas agréable, les écorchés sont plutôt beau par contre, et puis il fallait bien faire avancer la médecine." En parlant, elle s'était assise sur l'un des bancs.

"En même temps c'est tellement amusant de vous énerver, de vous provoquer alors qu'ici dans la maison du seigneur, vous ne me ferez rien. Remarque je le ferais aussi en extérieur." Dit elle penchant sa tête en arrière pour continuer à voir la sénéchal. "et un dernier conseille entre meilleurs amies. Tu en fais ce que tu veux, mais ne juges pas une race par rapport à un seul représentant de celle ci. Surtout s'il s'agit de vampire. Ma mère et amante n'agit pas comme je le fais, comme mon frère et amant. Quand aux autres vampires, chacun fais et agit comme il l'entend. Tu serais surprise si tu voyais à quel point certain vampire sont encore bridé par leurs croyance en dieu n'importe lequel qu'il soit." D'un bond, elle se retourna pour s'asseoir dans le mauvais sens et s'accouda au dossier du banc. "Je suis une dépravé certes, mais tout les vampires ne sont pas comme moi, loin de là. Peut être qu'en sortant tu en croiseras un habillé en clodo parce qu'il refuse de dépouiller les cadavres. à moins qu'il chasse aussi c'est possible. Voila, la maitresse a finit la leçon, dictée maintenant."

"Une puce, un insecte piqueur suceur, j'aime cela." Cette fois ci elle se mit à rire de bon cœur, un rire cristallin qui montait haut et résonnait dans la nef de l'église. "Vous me croyez peut être assez stupide pour ne pas me préparer à une réception surprise de votre part, une fois que vous serez sorti quand même et puis je n'aimes pas les armes à feu, je préfère le corps à corps, dans des draps de soie ou ailleurs d'ailleurs tant qu'il y a du sang et du sexe cela me conviendra. Vous trouverez un lieu de rendez vous parfait et puis comme cela j'ôterais ce gros manche que vous avez dans le cul, cela fera un peu de place pour votre chef et les autres templiers qui je suis adorait partager leurs foi profonde avec vous.

"Il serait donc sodomites pour utiliser le termes biblique. Hum intéressant, je devrais trouver de quoi le satisfaire dans mes affaires. Quand je vous rappellerais pour lui donner un nouveau rendez vous, vous me rappellerez de prendre toute mes petites affaires pour ce genre de pratique. Vous serez un amour." Et maintenant elle lui parlait comme à une secrétaire.
Voila à discuter sexe et tout, Gabrielle commençait à de nouveau avoir faim. Cette conversation avait eut un effet positif sur la vampirette, sa lassitude était totalement envolé. Elle était prête pour un nouveau temps de sexe, de sang et de violence. Elle avait aussi envie d'un familier, d'un petite animal de compagnie pret à tout pour elle, cela la changerais un peu et cela faisait tellement longtemps que son amour était partie.

"Christophe, mon tendre amour, j'espère que tu vas nous rejoindre rapidement ici." Dit elle en fixant le christ sur la croix. Dieu exhausse mes vœux du moins je l'espère. Elle en avait complètement oublié la présence d'Eléonor, maintenant qu'elle se plongeai dans ses souvenirs.

[bon comme christophe doit être en train de s'ennuyer à mourir, je sors.]

La sénéchale en avait assez entendue. Elle en avait aussi assez dit. La vampirette avait beau avoir la langue bien pendue, elle ne passerait pas à l'action. Éléanor ignorait exactement pourquoi, mais elle se doutait que la vampirette prenait vraiment son pieds à tenter de les corrompre, elle et son chef. Ce qu'elle voulait vraiment, c'était sans doute qu'Éléanor l'attaque directement. Oui, c'était pratiquement prévisible. La raison? Elle l'ignoraient. Peut-être les vampires devenaient-ils ennuyés à force de vivre éternellement et, pour tromper ces envies, s'imposaient des jeux des plus loufoques. Comme tenter de corrompre un chevalier du temple. Quelle que soit la raison, en tout cas, il devenait trop apparent que la situation ne se déroulerait pas comme elle le souhaitait. Elle ne provoquerait pas vulgairement la vampirette comme celle-ci venait de le faire. Elle avait dit à celle-ci ce qu'elle avait à lui dire. Si l'autre refusait d'attaquer et préférait parler plutôt qu'agir, libre à elle. Mais pas question de rester ici à subir ces idioties sans queue ni tête. L'autre de toute façons semblait s'être désintéressée d'elle, rêvassant à son chef.

-Comme tu préfères aboyer plutôt que mordre... Je me retire.

Intéressant jeux de mots à lancer à un vampire. Enfin. Ce n'était pas comme si elle s'en inquiétait, elle avait déjà tourné la clenche et fermé la porte avant que l'autre ait pu répondre. Une foi à l'extérieur elle soupira, regardant son chef.

-Et si nous laissions Dieu décider de son sort?

Elle se saisit d'un main ferme de la poignée de la lourde porte de la cathédrale et força. Attention, ein, je ne parle pas ici d'une poigne de faible demoiselle habituée à manier la plume, mais la poigne de fer d'une templière physiquement améliorée habituée à manier une épée bâtarde presque aussi grande qu'elle.

En fait, je plain la poignée.

Et la poignée se plaignit, elle aussi, se tordant dans un gémissement de métal froissé. La porte devenant impraticable vu que la vampire aurait beau forcer, la poignée, cassée, n'activerait plus le loquet, laissant la porte bien fermée. Et le bois, épais... (on ne parle pas ici d'une porte de maison, mais la porte en bois massif d'une Cathédrale.) pourrait bien résister à quelques balles de 9mm. Du 9mm, communément appelé 'peashooter' en anglais. En gros, un tireur de petits pois. Avec à peu près les mêmes effets.

La porte du presbytère était fermée à clé, enfin, normalement, tant que le prêtre n'était pas de service.

Et le bouquet? Le but de la manoeuvre?

Avisant son chef qui la regardait, et le connaissant il allait probablement se plaindre, elle haussa les épaules, soupirant.

-Je sais, monsieur, je ferai un don à la Cathédrale pour qu'ils puissent réparer la porte... Et payer la femme de ménage qui devra passer l'aspirateur...

En disant ceci, elle se mit à marcher le long de la rue pointant d'un doigt toujours nu dans la direction de l'est. Le message était clair. Après tout, la tempête semblait s'être calmée plus ou moins et l'aurore n'allait pas tarder à se pointer.

Le soleil, quoi.

Et elle se doutait que la vampire n'avait pas de crème solaire. Alors quand le soleil frapperait les vitraux de mille feux, se levant sur Moscou, eh bien... Vampire Carbonara. Mais c'était trop espérer, et ils le savaient probablement tous les deux. Une Cathédrale n'est pas une prison et la vampirette parviendrait probablement à s'échapper. Mais au moins le message serait clair.

-Enfin, chef, je vous retrouverai plus tard... J'ai encore deux ou trois endroits à... Visiter...

Une voiture toute peinte de rouge se gara sur le bord du trottoir et le porte s'ouvrit juste devant la jeune femme. Son chauffeur privé apparemment. Si elle avait pris la peine de venir à l'église par ses propres moyens pour faire icognito, là, elle y allait franchement. Elle salua son chef d'un air raide, attendant sa permission pour se retirer et s'engouffrer dans le véhicule qui, malgré sa couleur, ne portait aucune marque le liant directement à l'Ordre. Elle commença à remettre patiemment son gant de cuir rouge sur sa main découverte.

[bon, allez, je fous le camp et je vais faire pendre quelqu'un ailleurs...]

Gabrielle eut un sourire là lorsqu'elle entendit Eleanor s'exciter contre une pauvre poignet de porte. Il y avait des hérétiques vraiment partout pour ces templiers. Doucement elle se saisit de son téléphone portable et composa un numéro. Puis elle commença à rassembler ses affaires.

"Allo. Kathleen?" Dit elle dans un anglais parfait, en remettant ses gants de cuir. " Comment vas tu cher enfant? Et ta mère ainsi que tes soeurs?Parfait parfait. Écoute j'ai besoin de ton aide, trouve qui est l'organisme responsable de la restauration de la cathédrale saint Basile. Ensuite fait leurs un virement de disons, 30 000 dollars. Passe par le compte suisse, je ne veux pas qu'on remonte jusqu'à moi." En parlant Gabrielle s'était approché d'un des vitrail de la cathédrale. une représentation de saint Basile, puis ferma sa veste de motard."Attend. Il va y avoir un peu de bruit."

Un craquement de verre plus tard et Gabrielle se retrouvait dehors. Elle s'ébourrifa rapidement les cheveux et partie direction opposer à la sortie officiel de la cathédrale tenant son casque dans la main.

"Comment c'est passé la vente à paris? AH très bien bien, les affaires marches ont dirait, je suppose que c'est bien le prix sans ton pourcentage? Cela fait combien qui me revient directement? Tant que cela? Non je te fais confiance, c'est toi la banquière pas moi. Tu fais comme d'habitude."

Gabrielle commença à presser un peu le pas, pas qu'elle ai peur des templiers, mais elle le sentait le jour commençait à se pointer et même si elle appréciait encore un début de levé de soleil sans en souffrir.

"Appelle Niko. Dis lui de venir chercher ma moto immédiatement devant l'église saint Basile. Je veux qu'il tourne avec toute la journée puis qu'il la mette dans la Moskova. Pardon? Oui j'aime cette moto mais j'ai bien peur que ces foutu templier y colle un mouchard ou ce genre de connerie. Oui je les ai vue, oui je vais parfaitement bien. Tu m'enverra la h 505. Le plus rapidement possible, j'ai d'autres motos ici, mais bon je préfère celle ci. Je sais que ce n'est pas raisonnable, mais je la veux." Gabrielle tourna vivement, bousculant deux jeunes hommes un peu éméché au passage. Plutôt mignon, un clin d'œil plus tard et les deux hommes la suivirent. Elle avait faim.

"Tant que j'y pense rachète Pégasus sécurity, je veux qu'il renforce la protection de mon manoir anglais. J'ai peint une dizaine de toile, envoie Élisabeth les chercher ici, elle a l'age de commencer à être former. Quoi? Des commandes? Ok je les ferais, tu lui diras de m'amener tout ce qu'on laissé les clients à Catherine."

Enfin Gabrielle arrivait en vue d'une de ses planques secondaires. "Contact Sergei, je veux que ses hommes protèges la planque B8 toute la journée, double du paiement habituel, triple s'il sont là avant la fin du levé de soleil. Je te remercie ma petite. Embrasse toute ta famille de ma part." Elle racrocha en se tournant vers les deux hommes.

"Alors on veut s'amuser? Suivez moi." Dit elle en souriant avec charme. Une demi heure plutars, c'était finit, le soleil se levait dans une aube rouge alors que une vingtaine de malabar se déployait autours de la planque de Gabrielle.

"Triple paye pour toi Sergei. Passez une bonne journée humain." Dit elle en allant s'allonger pour s'endormir.

[Je suis donc partie aussi.]