Perle de Jade

Identification

Nom: Jiao Zhen Zhu ( à prononcer « Tchiao Zhen Zhou »)

Surnom (s) : Perle de Jade (traduction de son nom chinois)

Age: 30 ans

Clan: Sorcière

Rang:

Caractère :

Vous souhaitez comprendre le caractère de notre chère Perle de Jade ? Tâche bien difficile à laquelle vous allez vous atteler. Regardez-la, son visage maquillé de blanc ne laisse rien transparaître, ses yeux de saphir sont inexpressifs. Quand bien même elle rougirait…vous ne pourriez le voir.

Il vous est impossible de lire dans ses pensées, à moins que vous ne soyez doué de télépathie ce qui n’est pas donné à tout le monde, sans oublier le fait que Perle n’est pas forcément en train de penser.

En clair heureusement que vous m’avez, moi, votre narrateur bien aimé pour vous expliquer ce qui se cache sous se masque blanc.

On pourrait décrire le caractère de Perle en un mot : douceur. Elle est la douceur incarnée, vous allez me dire cela fait partie de son éducation d’être douce…certes, mais même sans cela…elle évoque la tendresse et la délicatesse même dans chacun de ses faits et gestes.

Chacune des personnes qui ont passé un peu de temps avec Perle peuvent témoigner de son côté fort agréable et un peu espiègle. Certains disent qu’il y a comme une aura bienfaitrice et apaisante qui se dégage d’elle et se transmet aux autres présents autour d’elle. C’était comme si il n’y avait aucune trace de ce que l’on pourrait appeler le Mal…naturellement cela dépend de quel côté on se met pour discerner le Bien du Mal…dichotomie bien complexe…

Vous avez donc compris que notre jeune femme était d’une douceur sans égale, de nature très discrète, une personne qui ne doit pas se mettre en colère bien souvent et que pour des raisons valables…D’ailleurs si vous lui posez la question, elle ne se souvient plus vraiment du nombre de fois où elle s’est fâchée…sauf une fois où elle s’était crêpée le chignon avec une autre Geisha au sujet d’un client que l’une avait soit disant volé à l’autre…
Il faut comprendre que Perle de Jade n’a pas vraiment de caractère bien à elle…En effet, sa douceur fait partie d’elle-même, ainsi que sa gentillesse, sa délicatesse, sa fragilité…Mais n’oublions pas qu’une Geisha ne dois pas ressentir certaines choses…Elle doit discerner les besoins chez son client sur un simple geste de ce dernier, elle lui est entièrement dévoué, le client est roi. Elle doit traiter chaque homme de la même manière, sans préférence pour l’un ou pour l’autre, elle ne doit pas montrer ses sentiments si elle en a…Elle doit garder son élégance, sa dignité tout le temps. De son côté le client se doit de respecter la dame de compagnie en n’essayant pas de l séduire ou d’abuser d’elle…Voila pourquoi les femmes telles que Perle doivent taire leur cœurs et se consacrer à leurs tâches. Et c’est en ne respectant pas ces règles de caractère que Perle de Jade à tout perdu…elle a passé outre son devoir et s’est laissée aller face à ses émotions et son désir…

C’est pour cela qu’à présent, elle se montre aussi impassible et imperturbable, vous pouvez vous amuser à tenter de vous attirer ses faveurs, elle tiendra bon…Elle ne peut fauter à nouveau, par respect pour celle qu’elle appelait « maman », pour son métier…mais surtout pour elle…Elle était une femme et non un morceau de viande que des chiens avides se disputaient…Et c’est parce qu’elle est une femme qu’elle a des émotions, comme tout le monde…mais elle ne montre rien…Elle s’est forgé un masque impénétrable, matérialisé par son maquillage de Geisha…

Pour ses clients, Perle de Jade doit rester un mystère, elle doit conserver se secrets pour elle…ne rien partager…et surtout…ne jamais aimer…


Description physique:

Imaginez-vous…vous marchez dans la rue et vous croisez sur votre chemin une femme à l’allure bien particulière. Que vous soyez un homme ou une femme, vous ne pouvez vous empêchez de ne pas la regarder…et c’est le but. Une femme d’une grande beauté, au maintien et au physique irréprochable…Vous avez devant vous une dame de compagnie de luxe…ou ce que dans la tradition japonaise on appelle une Geisha.
Examinons de plus près ce qui, au premier regard, vous a tant frappé.

Son visage et sa pâleur rendue par un maquillage fait à base de poudre blanche. Toutefois, un peu de rose a été déposé au niveau du haut des joues pour les rendre craquantes. Ses lèvres sont d’un rouge éclatant qui contraste à merveille avec la blancheur de son teint. Ses yeux d’un bleu profond, sont maquillés avec simplicité par un simple trait noir à la limite de la paupière et des cils et qui s’étire vers l’extérieur de l’œil, soulignant sa forme en amande typiquement asiatique. Enfin ses sourcils sont accentués par un trait noir. Il faut toutefois savoir qu’au fil des âges, la quantité de maquillage diminue considérablement. Ainsi les femmes de plus trente ans ne portent plus beaucoup de maquillage, sauf pour les grandes occasions.

Tout en ce visage exprime douceur et simplicité. Aucune expression ne vient perturber ce maintien et cette sérénité.

Les cheveux noirs de la jeune femme sont relevés et noués en un chignon complexe fait d’entrelacements et de roulement de mèches de cheveux. Dans le cas de notre jeune personne, elle a orné sa coiffure d’un ruban rouge qui permet de retenir une sorte de broche dorée.

Un ensemble simple et élégant à la fois. Pour une dame de sa condition, un rien doit la rendre belle et agréable à voir.

Mais ce n’est pas une raison pour la priver des plus beaux atours vestimentaires. En effet, elle se doit de porter ce qu’il y a de plus cher mais surtout de plus traditionnel. Dans le cas de Perle de Jade, elle appartient à deux traditions (chinoise et japonaise) aussi sa garde robe se compose aussi bien de robes typiquement chinoises que de kimonos cousus et peints à la main comme l’exige les uses et coutumes japonaises. Elle se permet donc de varier, selon son envie ou le choix de son client. Toutefois vous pouvez constater que sous vos yeux, elle porte un kimono de couleur rose, orné de peintures et de broderies florales. Le kimono est assemblé de plusieurs morceaux, il est très lourd mais somptueux, égalant en richesse et en raffinement. Une ceinture, l'obi, est nouée dans le dos avec un nœud qui remonte jusqu'aux omoplates, le bout de l'obi traînant presque par terre. Le plus souvent, le kimono se termine par une sorte de petite traîne. Le kimono est une robe très serrée, obligeant celles qui le portent à effectuer de petits pas rapides pour se déplacer.

Si vous êtes observateurs, vous constaterez que le col du kimono forme à la base du cou un arc de cercle, dévoilant la totalité de la délicate nuque de la jeune femme. Vous pouvez constater que cette partie du corps est également maquillée de blanc…sauf une toute petite partie au centre du cou qui donne l’impression de voir, au travers du masque blanc, la peau de la femme.

Pour finir cette peinture asiatique, la jeune femme porte à ses pieds les chaussettes nommées tabi et des sandales de bois qui nécessitent des heures d’entraînement pour parvenir à marcher convenablement avec.

(En dehors de ses costumes traditionnels, Perle porte des vêtements modernes parfaitement à la mode, qui restent tout de même très chics et très distingués, souvent dans les tons noir, rouge et beige. )

Soudain, une silhouette passe devant vous et vous perdez cette vision de rêve des yeux, noyé dans la foule. Vous secouez la tête, avez-vous rêvé ? Je vous assure que non, vous avez vraiment vu cette femme et son image restera gravée dans votre mémoire pendant très longtemps... Ne rougissez pas si elle vous a troublé ainsi…c’est normal, il faut être menteur pour prétendre ne rien ressentir en voyant une femme comme elle dans la rue…Un dicton japonais dit que, qu’une femme ne peut prétendre être une vraie Geisha, tant qu’elle ne pourra, d’un seul regard, détourner un homme de son chemin. Alors n’ayez crainte…elles en ont eu d’autres avant vous…

Histoire:


- Allons mesdemoiselles, en rythme ! Plus d’élégance dans le mouvement des bras ! Plus de grâce ! Allez, tournez, accroupi et on se redresse…attention à la fin…ettttt…saluez.

Les petites filles qui venaient d’exécuter toute cette suite de mouvements et de pas d’une danse complexe s’inclinèrent devant leur professeur qui leur rendit leur salut. Les fillettes ne devaient pas avoir plus de neuf ans et déjà elles leur emplois du temps à l’école de Geisha de Kyoto étaient très très chargés.

Elles allaient s’apprêter à sortir quand la porte s’ouvrit et une femme d’une grande beauté, âgée surement de la quarantaine, entra. Aussitôt toutes les enfants s’agenouillèrent et baissèrent la tête sur le passage de la femme. Il s’agissait de celle que tous appelaient « Mère », elle était la responsable de l’Okiya (c’est ainsi que l’on nomme une école de Geisha, bien que cette école soit très particulière car elle mélange l’art Japonais et l’art chinois).

Mère passa dans les rangs et s’arrêta devant une petite fille qui releva impudemment la tête. Ses grands yeux bleus fixaient Mère avec un affront terrifiant. Le professeur s’empressa aussitôt de s’emparer d’un bâton de bambou, elle allait frapper l’enfant pour son impolitesse mais Mère l’en empêcha.

- Laisse…Je vais la punir moi-même…

Saisissant la fillette par le col elle la traîna dans la cours sous les yeux de tous et la jeta au sol. L’enfant tomba dans une grosse flaque d’eau. Mère saisit le bâton de bambou et frappa de toutes ses forces, arrachant de la gorge de sa victime un cri déchirant et plaintif. A chaque coup le petit corps si fragile se tordait de douleur…A chaque coup de fouet, chacune des autres élèves tressaillaient, redoutant de se retrouver dans la même situation.
Enfin, sentant la fatigue dans son bras, Mère stoppa le supplice et dit d’une voix sèche :

- Ma fille, tu resteras ici toute la journée sans manger ni boire. La seule chose que tu auras le droit de manger ce sera du pain sec jusqu’à nouvel ordre. De plus j’exige que tes heures de travail soient doublée. Nous verrons si, harassée de fatigue, tu trouveras encore la force de te montrer ainsi impolie, arrogante et dédaigneuse.

La fillette resta ainsi au sol…humiliée, à la vue de tous. Le soir, les ordres de Mère furent exécutés, elle était rationnée au pain et à l’eau. Et dès le lendemain, chaque cours qu’elle suivait était doublé par deux et sous l’étroite surveillance de Mère.
Peut-être serait-il tant de vous donner plus de détails sur cette fillette. Elle ne porte pas de nom, du moins pas encore. Un jour, elle aura le droit de porter le nom de sa mère, quand cette dernière jugera le moment venu. C’est ainsi que cela se passe dans la famille Zhen Zhu depuis des générations…Le nom de « Perle de Jade » va de mère en fille…Il en a été toujours ainsi…et il en sera toujours ainsi…jusqu’à ce que l’une d’entre ces femmes brise la tradition…Alors la ce sera la fin de cette famille…

A présent, vous avez peut-être comprit que celle que tous appelaient « Mère », était en fait la véritable mère de cette fillette. Vous allez me dire, quel manque d’amour maternel. Il y a plusieurs raisons à cette trop grande sévérité de Mère vis à vis de sa propre fille.

Mère se nomme Jiao Zhen Zhu, c'est-à-dire Perle de Jade. Elle est d’origine chinoise. C’était une dame de compagnie de luxe, l’équivalent en Chine des Geisha au Japon. Un de ses clients, un homme d’affaire japonais s’amusa à la séduire. Les dames de compagnies, au même titre que les Geisha, sont interdites d’aimer, elles doivent servir de la même façon tout le monde. Pourtant, bravant toutes les lois, Mère aima cet homme qui l’incita à quitter son travail et à le suivre au Japon…Jeune et insouciante, Perle de Jade s’exécuta et quitta tout ce qu’elle possédait pour cet homme. Malheureusement pour elle, elle s’était fourvoyée, et ce qui devait arriver…arriva…Elle se retrouva enceinte, l’homme prit peur et disparu de sa vie, l’abandonnant à son triste sort…Perle de Jade devait trouver d l’argent pour survivre et nourrir son bébé. Elle parvint à ouvrir une Okiya unique au Japon, mélangeant les arts Chinois et les arts Japonais en un ensemble exquis dont elle avait la connaissance. Elle formait donc des Geishas très particulières. Cette école fut bientôt renommée et très prisée. Mais cela ne suffisait pas à rendre à Perle de Jade son sourire…Ses sentiments sont morts par une longue agonie…Son cœur a perdu une à une ses espérances de revoir un jour l’homme qu’elle aimait…comme l’arbre ses feuilles…jusqu’à ce qu’un jour il n’y en reste plus rien du tout…plus d’espoir dans le cœur de Perle de Jade…

« Elle maquille sont visage pour le dissimuler, ses yeux sont un puit sans fond…une Dame de Compagnie ne doit rient désirer…elle ne doit rien ressentir…Elle est l’artiste d’un monde qui n’existe pas…Elle danse, elle chante, elle vous diverti, elle est à votre service, le reste n’est que mystère le reste n’est que secret. »

Quand l’enfant se mit à grandir, Perle de Jade put constater que sa fille avait hérité des yeux bleus de son père…ces yeux qui l’avaient elle-même attendrie…envoutée. Comment pouvait-elle supporter cette enfant qui lui rappelait tant son amour perdu ? Comment pouvait-elle offrir de l’amour à ce petit être qui était le fruit de ses amours avec un homme qu’aujourd’hui elle haïssait plus que tout ? Voila pourquoi aujourd’hui Mère et l’enfant n’éprouvent aucun sentiments l’une pour l’autre, jamais la fillette n’a connu la douceur de la caresse d’une mère, jamais Perle de Jade n’a prit sa fille sur ses genoux, pas d’histoire le soir pour s’endormir, pas de baiser sur le front avant d’éteindre la lumière, pas de complicité entre une mère et sa fille, pas un sourire, pas même un soupçon de tendresse dans leurs regards…rien…Pour Mère il ne s’agissait là que d’une élève de plus, et effrontée de surcroit, un mauvais élément, bonne à rien, mais qui ne pouvait tout de même se résigner à l’abandonner…Pour Mère, il y avait de l’eau dans fille…trop d’eau…ses yeux bleus en étaient la preuve…L’eau est indomptable, violente, tumultueuse…mais ce que Mère oubliait de dire, c’était que l’eau pouvait être calme et sereine…

De tels comportements sont voués à ne pas changer, chacune étant enraciné dans ses préjugés, son orgueil, son entêtement. Ainsi pendant près de six ans, la fillette subit un véritable calvaire. Elle travaillait sans relâche, et si elle avait le malheur de demander un peu de répis à son professeur, on lui répondait

- Concentre-toi donc sur tes études !

Elle baignait dans l’apprentissage de la musique, la danse, l’art de la conversation, de servir le thé et bien d’autres choses encore…Les phrases de ses professeurs raisonnaient dans sa tête…Des phrases dictant la nature des Dames de compagnies de luxe…

« Nous ne sommes pas des courtisanes…et nous ne sommes pas des épouses. Nous vendons nos talents, pas nos corps. Nous créons un monde parallèle magique, un univers dédié à la Beauté…le mot même de « Geisha » signifie « Artiste », et être Geisha c’est être considéré comme une œuvre d’art vivante… »

La jeune fille apprit aussi à vivre comme une Geisha…ce qui n’avait, contrairement à ce que l’on pourrait croire, rien de confortable…c’est un mode de vie très particulier…il faut souffrir pour être belle…

« La douleur est pour nous une composante de la Beauté…tes pieds souffriront, tes mains saigneront, même t’assoir et dormir sera douloureux… »

Mais cette étiquette rigoureuse et difficile à appliquer n’eu pas raison de l’enfant…Cette dernière était devenue certes très douée à force des heures d’enseignements supplémentaires imposées par Mère. L’enfant avait maintenant 15 ans et se voyait être la plus prometteuse pour devenir une vraie Dame de Compagnie…une véritable Geisha.

Au fil des années, Mère put constater que, en dépit de ses avis au sujet de sa fille, elle ne pouvait la renier tant elle lui ressemblait d’avantage. Elle avait sa grâce, son élégance, et aussi sa beauté. Elle excellait surtout dans le domaine de la danse et notamment la danse de l’éventail. La jeune fille était prête à devenir ce que l’on appelait une « Maiko », c'est-à-dire une apprentie Geisha.

L’enfant se fit très vite repérer dans les salons de thé où Mère la conduisait pour apprendre sur place. Elle était très prisée et les clients s’arrachaient la mère et sa fille.

Mais un jour, pourtant, cette ignorance mutuelle entre elles allait devoir se briser…

Ainsi, l’enfant fut réclamée par un client à qui on avait vanté les talents malgré son jeune âge. Accompagnée de Mère elle se rendit donc à une réunion d’affaire où elles étaient chargées par leur art de détendre l’atmosphère redue tendue par les thermes d’un contrat épineux entre deux sociétés.

Les hommes furent séduits par ces deux femmes. Soudain, une secrétaire entra et s’approcha discrètement de la jeune adolescente sans que sa mère ne s’en aperçoive. Après tout elle se fichait pas mal de sa fille à cet instant, étant le centre d’intérêt d’un groupe d’hommes d’affaires.

La jeune fille suivit donc la secrétaire pour se rendre dans un vaste bureau luxueusement décoré. Un homme d’une cinquantaine d’année était assit sur un sofa et observait l’adolescent. D’un geste il somma la secrétaire de prendre congé et fit signe à l’enfant d’approcher.

Elle ne remarqua pas dans la semi obscurité, les yeux de l’homme…d’un bleu envoutant…à l’identique des siens…Quand à lui, il savait qu’on avait fait venir deux femme, une Geisha et une jeune Maiko…mais il ignorait tout de leurs identités.

Il fit à nouveau un geste, incitant l’adolescente à lui servir le thé. Ce qu’elle fit, mais au moment où elle reposait la théière, il lui saisit le bras et l’attira à lui. L’enfant se dégagea brutalement, mais la force physique d’une gamine de 15 ans face à un homme encore vigoureux ne faisait pas le poids et elle se retrouva bien vite au sol, tandis que le vieux pervers cherchait à lui arracher son kimono pour profiter d’elle et qui sait…violer son jardin secret si elle lui plaisait.

Ce fut à cet instant que l’impensable se produisit. L’enfant repoussa l’homme et le mordit pour le faire lâcher prise, elle tenta de s’échapper et rampa vers un petit cabinet de toilette annexé au bureau. Mais elle fut vite rattrapée par le pervers qui ricanait devant ces refus successifs de l’apprentie Geisha. Soudain elle tourna violemment la tête vers l’homme et ouvrit de grands yeux…L’homme en resta pétrifié…ces yeux bleus…c’étaient les siens…mais pire encore…il avait l’impression de se noyer dans un océan…cette fille avait de l’eau en elle…L’eau se fraye toujours un chemin…et quand elle est prise au piège…elle trouve toujours un moyen pour s’échapper…Et de l’eau…il y en avait par terre. Il recula et glissa sur le parquet mouillé. D’où sortait cette eau ? Il y en avait de plus en plus…Profitant de la stupeur de son agresseur, l’enfant chercha à s’enfuir, mais la porte était fermée. Elle tambourina contre la porte pour appeler de l’aide et hurla.

De son côté Mère était occupée à rire et à divertir les hommes d’affaires qui venaient de ratifier le contrat tant attendu par les deux entreprises. Soudain, elle tressaillit. Elle venait de ressentir la présence d’une force…certes très faible, mais une force tout de même. Un pouvoir était à l’œuvre dans cet immeuble. C’est alors qu’elle constata la disparition de sa fille. Le doute la submergea…serait-il possible que ?...

Elle prit congé de ses clients et suivit cette puissance magique qui la guidait…Jusqu’à ce que des cris parviennent à ses oreilles…Elle reconnut la voix de son enfant qui l’appelait :

- Au secours ! Aidez-moi ! Au secours ! MAMAAAAANNNNNNNNNNNN !

Ce cri déchirant lui arriva de plein fouet…brisant les liens qui enfermaient son cœur. Ce mon « Maman »…jamais elle ne l’avait entendu…jamais elle n’avait ressenti le besoin de l’entendre…Jamais elle n’avait protégé son enfant…mais aujourd’hui, cette plainte, cet appel au secours sortait de ses entrailles et son amour maternel l’inonda, la submergea…tel les vagues d’un océan en furie qui déferlaient sur elle.

Elle n’eut aucun mal à déverrouiller la porte…le spectacle qui s’offrait à elle lui fit soudainement horreur. Un homme tentait de violer sa fille…et cet homme…

- TOI ! hurla-t-elle…

L’interpelé leva ses beaux yeux bleus sur Mère…il était tout aussi surpris qu’elle…

- Perle de Jade…murmura-t-il…

C’est alors qu’il comprit sa méprise…et la couleur des yeux de cette adolescente…cette beauté chez cette apprentie qui lui avait rappelé un amour perdu…
Cet homme…n’était autre que le lâche qui avait abandonné Perle de Jade à son destin en apprenant qu’elle était enceinte…il avait fuit ses responsabilités et avait craint pour son nom et l’honneur de sa famille…Et aujourd’hui il avait faillit violer sa propre fille…

Mère avait reporté son attention sur son enfant…et cette eau qui recouvrait le sol…ainsi donc cette force qui l’avait attiré provenait de sa fille…Ses doutes étaient fondés, son enfant était comme elle…
A se moment Mère sourit…pour la première fois depuis la naissance de sa fille elle lui sourit tendrement…

- Ma fille…

Mais elle n’oubliait son lâche d’ex compagnon…maintenant qu’elle l’avait retrouvé tout son être réclamait vengeance pour tout ce qu’elle avait subi…Les yeux de Mère, habituelle d’un noir profond, devinrent vitreux, un vent se leva et un orage éclata au dehors…et la foudre s’abattis sur l’immeuble qui bien que munit d’un paratonnerre, ne pouvait résister à la colère de Perle de Jade…maîtresse des éléments. L’homme était trempé et ses pieds baignaient dans l’eau répandue par on ne sait quel moyen par l’adolescente…Mère fit signe à sa fille de grimper sur quelque chose…ce que cette dernière fit sans hésité…comme si elle savait ce que sa mère allait faire…une complicité était née…

- Tu va payer pour tout le mal que tu m’as fait…et pour m’avoir privé de ton amour…et pour avoir desséché mon cœur…J’ai tant attendu ton retour…j’ai tant espéré…je t’avais tout donné…à tel point que je n’avais plus rien pour notre fille !

Sa rage et sa colère se déversait sur cet homme qu’elle avait aimé il y a bien longtemps…soudain un éclair sortit de nul par et frappa l’homme de plein fouet…Il n’eut pas le temps de souffrir…grâce à la conductivité de l’eau, il fut traversé de part en part par l’éclair et tomba au sol…foudroyé…

(Le lendemain, on verrait en gros titre des journaux qu’un grand homme d’affaire s’est suicidé à la suite d’une signature de contrat qui aurait causé sa ruine…Il se serrait donc électrocuté pour mettre fin à ses jours).

L’enfant resta pétrifiée…Elle ne comprenait pas ce qui s’était passé, ni comment sa mère avait-elle pu accomplir une chose pareille.

Mère saisit sa fille par la main et toutes deux disparurent dans la nuit. Ce n’est qu’une fois rentrées à l’Okiya que Mère se décida à parler.

- Mon enfant, sais-tu ce qui s’est passé ce soir ?

Elle fit « non » de la tête.

Alors Mère lui expliqua qu’elle-même était ce qu’on appelait dans le langage courant, une sorcière, et pour être plus exacte, une invocatrice. Elle pouvait invoquer des catastrophe naturelle, telle que la tempête, où la foudre, ou encore un raz de marée, ou un feu dévastateur. Elle expliqua aussi à sa fille comment cette dernière avait pu faire apparaître de l’eau…c’était l’adolescente qui l’avait invoqué…elle avait donc des prédispositions, tout comme sa mère il y a bien longtemps. Naturellement, l’enfant, ignorant tout de la magie et des invocations n’avait pas été capable de faire apparaître la créature élémental de l’eau…mais tout de même, elle avait fait apparaître de l’eau…

C’est ainsi que naquit un intérêt grandissant de l’une envers l’autre, l’enfant voulant tout savoir sur sa mère et inversement. Elles avaient quinze ans à rattraper. La complicité qui avait naquit dans leurs cœurs était très fortes, elles apparaissaient comme une mère et sa fille.

Parallèlement à son apprentissage de Geisha, la jeune fille appris donc le savoir que l’on se transmettait de générations en génération dans la famille Zhen Zhu : le pouvoir de l’invocation. De mères en filles, elles transmettaient leur seul connaissance de la magie, un art difficile et dangereux pour celui qui invoque les créatures ou les phénomènes désirés. Chacune développe un type d’invocation, il n’est pas forcément le même que celui de la mère ou de la grand-mère.

Cinq ans plus tard, Mère fit appeler sa fille à son bureau. Lorsque cette dernière entra elle s’inclina respectueusement et demanda :

- Tu veux me voir maman ?

- Oui…Tu viens d’avoir 20 ans…il est temps de faire de toi une vraie Geisha…je n’ai plus rien à t’apprendre…tu m’as tout pris…Aussi il est temps que je te révèle la dernière étape pour toi à franchir. Sais-tu ce qu’est l’anguille dans la grotte ?


La jeune femme fit « non » de la tête…Bien que la métaphore soit parfaitement clair, une jeune femme de bonne éducation et qui n’a jamais encore été initiée à ce genre de chose est bien trop pure et trop chaste pour comprendre de quoi il s’agit.
Mère expliqua donc avec un petit sourire malicieux :

- Et bien…une fois de temps en temps vois-tu, l’anguille d’un homme se plait à visiter la grotte d’une femme…

Cette fois la jeune femme comprit de quoi sa mère voulait parler, elle se mit à rougir.


- Allons ne fait ta sotte et ta sainte-ni-touche voyons. Tu n’es plus une enfant, il est temps de penser à ton avenir. Ta grotte est intacte, les hommes aiment ça…On appelle ça « Mizuagé », et pour devenir une vraie Geisha, tu dois le vendre au plus offrant.

- Tu…avais vendu le tiens ?

- Oui…La plus grosse somme jamais payée…Dix mille yen. Et bientôt ce sera ton tour.

La jeune femme ouvrit de grands yeux. Elle regardait sa mère avec admiration. Cette dernière sourit et reprit :

- Une dernière chose…Désormais…tu t’appelleras…Jiao Zhen Zhu…Perle de Jade…


Cette fois, oubliant qu’elle s’adressait à Mère, la jeune Geisha se rua sur sa mère et l’enlaça tendrement, au plus grand bonheur de celle-ci.
Ainsi donc notre jeune Geisha portait enfin un nom…et quel nom ! En lui donnant son nom Mère ne pouvait plus le porter…Perle de Jade était maintenant le nom de sa fille…pour tous…elle était maintenant Dame Zhen Zhu…De plus en accordant son nom et celui de ses aînée, elle confirmait la légitimité de sa fille en qualité d’unique héritière de tout ses biens.
Dès lors la grande préoccupation de Mère était de mettre Perle de Jade en avant et ainsi de faire grimper les enchères pour vendre la virginité de sa fille.

Mais quand le Destin décide de se changer en Fatalité et que le vilain narrateur donne son accord Dame Malchance d’intervenir…que peut-il bien arriver comme catastrophe à nos héroïnes ?
Qui a dit que l’Histoire est un perpétuel recommencement ?


A force d’aller de clients en clients, de salons de thé en salons de thé, Perle de Jade avait remarqué à plusieurs reprises un beau jeune homme d’une trentaine d’années, toujours bien habillé, toujours fort élégant…Un bel homme très poli, très agréable et qui plaisait beaucoup à Perle de Jade…peut-être même un peu trop. Chaque fois qu’il était là, elle éprouvait le bouillant désir de se trouver à ses côtés. Elle faisait n’importe quoi pour tenter d’attirer son attention. Mais elle n’avait pas besoin de faire grand-chose pour se faire remarquer…Le cœur de ce bel inconnu battait pour notre jolie Geisha…Parfois, leurs regards se croisaient et s’étaient comme s’il se disaient tout ce qui leur pesait sur le cœur, tant leurs yeux étaient chargés d’amour et de tendresse l’un pour l’autre. Pis ce fut le premier rendez-vous secret…Et ce fut le drame…
Des rumeurs courraient au sujet de Perle de Jade…des rumeurs comme quoi elle ne valait plus ce qu’elle devrait valoir…

Des rumeurs qui avaient mit le doute en l’esprit de Mère qui, de bon matin déboula dans la chambre de Perle, suivie de près par un homme que la jeune Geisha reconnu très vite…Le médecin du canton…Elle blêmit...Aussitôt, elle fut empoignée et allongée, sa robe relevée…et elle sentit les doigts du médecin qui l’examinaient…Il fit un signe de tête positif à Mère qui écumait de rage…Une fois le doc sortit après cette sorte de frotti improvisé, la gifle partie avec violence et rapidité, envoyant Perle de Jade au tapis. Mère était rouge de colère :

- Comment as-tu osée me tromper ainsi !!! Qui voudrait maintenant d’un fruit dans lequel on a déjà mordu dedans ! Tu as perdue ta valeur et ton honneur de Geisha ! Tu es une putain !

Elle baissa la tête, incapable de regarder sa fille en face…elle avait l’impression de se revoir bien des années auparavant…Elle avait vu l’amour dans les yeux de sa fille…mais à la différence avec celle-ci…Mère avait attendu d’avoir perdu son Mizuagé avant de se consacre à l’homme qu’elle aimait…

C’est avec une grande difficulté qu’elle articula ces derniers mots qui tombèrent tel un couperet, tranchant le lien fort qui s’était établit entre les deux femmes…

- Tu n’es plus ma fille…je te renie…Tu dois partir loin d’ici…Quitter le Japon avant que nous ne soyons la risée de tous…J’adopterai une autre Geisha…Va…prends tes affaires et va-t-en…

Les voila revenues au point de départ…il n’y avait plus de mère et de fille…Perle de Jade s’était bannie elle-même de son pays et de sa famille en fautant avec un homme qu’elle était condamnée à ne plus jamais revoir…Ce dernier allait devoir laver son nom en devant renoncer à son amour pou la jeune Geisha…tel qu’avait du le faire un autre homme bien des années avant…avec une autre Perle de Jade…
C’est ainsi que débuta la nouvelle vie de Perle de Jade…exilée loin de chez elle où elle n’avait plus sa place…où elle n’était plus désirée…Elle décida de partir en Russie…Un pays froid qui lui rafraichirait les idées et de débuter une nouvelle vie…Un pays où il n’y avait pas de risque qu’on la désigne du doigt en la traitant de « trainée » ou de « putain »…
Cela fait maintenant Dix ans qu’elle vit à Moscou…Dix ans qu’elle exerce son métier de Dame de compagnie de Luxe dans les plus grands hôtels, les plus prestigieux restaurants…et les clients les plus riches…

Dix ans passé loin de son passé qui pourtant la suit pas à pas…mais elle a apprit à vivre avec…Elle avait perfectionné son pouvoir d’invocation…De plus son attention avait été attirée par une histoire dont sa mère lui avait touché quelques mots dans sa jeunesse, au temps où elle l’initiait à la magie…L’Arche de l’Alliance…Des rumeurs, des murmures…il semblerait que les différents clans qui peuplent cette terre la recherche…et qu’elle se trouverait ici même…sur cette terre gelée de Russie…De quoi occuper Perle…et lui faire oublier qu’elle était orpheline depuis dix ans...

Un jour…une lettre arriva, elle était au nom de Mademoiselle Perle de Jade. Une lettre qui arrivait tout droit de Kyoto, et qui lui expliquait que sa mère était décédée, ajoutant que l’unique enfant de madame Zhen Zhu héritait de ses biens et de l’Okiya.
Perle de Jade lut avec peine le nom de l’expéditeur…un nom de femme…un nom qu’elle ne connaissait que trop bien…Jiao Zhen Zhu…

Ainsi sa mère avait adopté une autre Geisha…reniant à jamais sa propre enfant…Elle avait donné à cette inconnue son nom et celui de ses aïeules…Perle esquissa un faible sourire, cette lettre, la mort de sa mère et cette signature montrait clairement que l’expéditrice avait eu un geste de bonté furtif vis-à-vis de la véritable Perle de Jade…Mais cette lettre marquait aussi la fin d’un éventuel espoir pour Perle de revoir sa mère et de se faire pardonner…

Triste jour…triste vie…

« On ne peut pas demander au soleil de briller d’avantage…ni aux nuages de retenir la pluie…Pour un homme, une Geisha ne peu être qu’une demi-épouse, nous sommes les femmes du crépuscule…une Geisha ne peut aimer… »

Armes:

4 couteaux dissimulés dans ses vêtements

Signe(s) particulier(s):

Très souvent vêtues de ses costumes traditionnels, vous ne pouvez guère la louper dans la rue.


Talents:
Elle ne maitrise qu’un seul talent concernant la Magie : l’invocation.

Jiao peut invoquer quatre créatures élementales, une par élément (eau, terre, feu, air), et une entité ultime.

Précisons que l’invocation est un pouvoir certes extrêmement puissant, mais d’autant plus dangereux pour l’invocateur, la créature invoquée risquant de se retourner contre celui qui la tire de son profond sommeil ou de sa dimension. De plus elle doit se trouver en bonne conditions d’invocation.

Qui plus est Perle ne peut invoquer son utlime créature pour le plaisir, il faut une vraie raison et un rituel avec une incantation et un dessin symbolique. C’est une opération très éprouvante pour l’invocateur, ce dernier peut en perdre la vie. Il est d’autant plus vulnérable que le temps qu’il lance l’invocation, il a le temps de se faire tuer une bonne dizaine de fois. Il ne peut donc être seul lors de ces invocations particulières.

Si l’invocateur meurt, la créature disparait avec.


Pour les créatures Elementales :

- Berial, renard de feu. Rusé et courageux, il est tout ce qu’il y a de solitaire et a du mal à se lier avec les humains. Serviable envers ceux qui ont besoin d’aide, il est adorable avec les enfants et les personnes âgées. Attention, il n’est pas un toutou juste un peu plus gros que la moyenne, c’est une créature magique qui a un fort tempérament, il ne vaut mieux pas l’énerver…il est plutôt susceptible…et un peu colérique.




- Fenrir, le loup des glaces. Absolument exécrable, Fenrir porte bien son nom (cf mythe scandinaves). Il est associable, ténébreux, colérique, grossier, ignoble avec tout le monde, irrespectueux…sauf…avec son maître, ici en l’occurrence sa maitresse, c'est-à-dire Perle de Jade qu’il trouve très belle...et oui c’est un pervers ! Mieux vaut ne pas brutaliser Perle en sa présence, vous finirez dans son estomac. C’est un être froid, insensible et très sévère, ne tolérant pas l’échec.




- Falco, griffon des vents. C’est une adorable créature qui aime tout le monde. Très agréable à vivre, il est très serviable, et actif…mais timide avec ceux qu’il ne connait pas. Il aime par-dessus tout emporter les gens sur son dos et leur montrer les merveilles vu du ciel. Il est de nature active, il a besoin de faire quelque chose et ne saurait tolérer être enfermé. C’est d’ailleurs son seul défaut, il est trop impulsif et téméraire, ce qui le rend beaucoup trop imprudent.




- Graor, le gardien de la terre. C’est une créature au tempérament modéré, il est le plus sage des quatre éléments. Il est plutôt solitaire et mystérieux, mais ne rejette pas la compagnie des humains. Il aime la nature et les animaux plus que tout, ne lui parlez pas des problèmes d’écologie, vous pourriez le regretter amèrement, noyé sous un flot de récrimination à l’encontre des sociétés modernes. Sous son apparence de brute épaisse, c’est un gros lourdaud grincheux, mais sensible.




L’ultime créature :

- Xephon, ne vous fiez pas à son apparence, en effet il n’a rien à voir avec un ange. Il est du genre « je tape d’abord et je pose le problème après ». C’est une sorte de barbare avec l’élégance au combat en prime. N’espérez pas un quelconque réconfort de sa part, c’est un ange guerrier plutôt que gardien. Mieux vaut ne pas chercher à découvrir sa vraie nature qui se cache au plus profond de sa lourde armure immaculée…



Pour le moment, Perle de Jade ne maîtrise que ces cinq invocations, mais elle peut parfaitement en apprendre d’autres…


Autre:

Parle couramment chinois, japonais, anglais et se débrouille en russe.






Nom (ou surnom): Ujio, Chiana, Chipie, Vlad

Age: 20 ans

Lien (s) vers le ou les Deviantart qui vous ont servis pour la création de votre avatar ainsi que de votre signature: de ma propre « collection » de ma fabrication

Comment vous avez connu le forum ? par Zachary

ça marche.
La fiche est validée.
Même si l'histoire ressemble par bien des aspects à celle de "Mémoires d'une Geisha"... huhuhu...